Brain Matin, l’ami du pain retrouvé Pas d’images ? Version web ![]() ![]() LES SOUTIENS LES PLUS P É T É S À L’UKRAINE ![]() Vous aussi, ce weekend, vous avez alterné entre scrolling intensif pour suivre les dernières nouvelles de l’apocalypse nucléaire et épisodes de déni éthylique ? Eh bien, pendant ce temps-là, des adultes, des vrais, prodiguaient à qui mieux mieux de l’espérance aux peuples de Kiev et de Kharkiv grâce à des actes et des symboles forts. Petit panorama du front en carton. Le drapeau jaune et bleu dans l’appli Tous AntiCovid : quel grand moment de solidarité internationale que de penser aux victimes de l’invasion pendant trois millisecondes lorsqu’on fait scanner son pass sanitaire pour prendre un Ouigo au milieu de dépressifs à AirPods et de familles dépassées par des mioches hyperactifs drogués au sucre… La Tour Eiffel et son opportunisme lumineux : on a mis plus de temps à décider s’il fallait exclure les banques russes du réseau Swift qu’à éclairer la Dame de Fer. C’est quoi, la prochaine étape de l’inutilité ? Peindre les frotteurs de la ligne 13 et les poneys du bois de Vincennes aux couleurs du pays de Volodymyr Zelensky ? Les influenceurs fitness déconnectés de la réalité par leur régime hyperprotéiné : non, écrire Stop War sur ses pecs et poster un selfie ne sont pas de l’engagement politique. Juste un trouble cognitif dû à une overdose de testostérone et de séances d’autofellation virtuelle. Les tarés du food porn qui feraient bien de se faire snacker le cul : n’est-ce pas une merveilleuse idée que de créer un dessert en trompe-l’œil en taguant bien le hashtag #Ukraine ? Réponse : non. Même si la grenade est en réalité un gâteau aux agrumes. C’est bien fondant croquant dans ta tête de dégénéré, mec. Les philosophes qui marchent à l’énergie éolienne à force de brasser du vent : quand on est supposé être un intellectuel, que fait-on à l’aube d’une possible guerre mondiale ? On sort sa plume pour produire le plus vibrant des essais humanistes et on se retrousse les manches pour aider ? Ah, tiens, Raphaël Enthoven , lui, estime qu’il est de son devoir de faire en sorte que le compte du Président ukrainien dépasse le million d’abonnés. Formidable. Est-ce toujours mieux que BHL, le va-t-en-guerre en chemise en lin venu montrer son sébum sur les plateaux télé ? Certes… La teuf des activistes des César : c’est Antoine de Caunes , le MC de la résoi la plus cringe d’Europe derrière un meeting de François Asselineau, qui l’a dit : « Ce soir, pensons aux Ukrainiens. Soyons à la hauteur de la chance qu’ils n’ont pas ». Buvons donc du Moët & Chandon avec Vincent Lacoste et Cate Blanchett, il le faut, c’est pour la liberté, bordel. Par F.L ![]() HABBO HOTEL, BERCEAU DE MA VIE AMOUREUSE ![]() Quand j’ai eu 12 ans, l’accès à l’ordinateur familial m’a ouvert les portes d’un métavers jusqu’alors insoupçonné, loin des cours de Madame Châtelet, la prof de maths qui avait mauvaise haleine, et surtout loin de tout ce que j’avais connu des relations humaines. Il y a quelques années, j’ai créé mon compte Habbo Hotel. Sans bouger de la maison, ma vision de la vie s’est élargie comme une pupille devant un double cheese en gueule de bois. Mon expérience avec l’amour aussi. Il y a peu de temps, j’ai réalisé que la notion de métavers renvoyait à l’ensemble des mondes virtuels, pas juste à un endroit spécifique dans lequel on pouvait entrer par une porte et se balader pour y cueillir des pommes cubiques. Avant cette révélation, mon rapport adolescent aux mondes dématérialisés m’avait poussé à croire que le métavers ressemblait à une grosse cour de récré pour adultes façonnée sur l’esthétique d’Habbo Hotel. À la suite de cette réflexion troublante, je repensais à mes années floues dans l’étrange univers pixelisé, et de toute cette décennie où je n’y avais plus jamais mis les pieds. Pour la faire simple pour les non-initiés, Habbo Hotel est une plateforme virtuelle où l’on incarne un avatar personnalisable. Le monde est constitué de milliers de pièces, dites « appartements », qui sont soit construites par le jeu lui-même, soit par des utilisateurs. Il existe une boutique pour meubler son appartement, et l’argent virtuel, les Crédits, peuvent être achetés grâce à de la vraie thune d’humain. Evidemment, ma seule obsession en tant que pré-ado jetée dans la fosse au matérialisme impalpable tournait autour des précieux Crédits. À l’époque, il était assez simple d’en obtenir (un peu trop d’ailleurs) ; il suffisait de se munir de son téléphone fixe et d’appeler des numéros pour renflouer son compte. Un jour, mon père m’a convoqué dans le salon, facture en main, des dizaines de pages d’euros dépensés sous mes yeux insatiables et honteux. Rapidement, la fascination autour de la possession d’objets avait laissé place à autre chose ; les rencontres. Entrer dans une pièce remplie d’avatars, c’est comme aller au square quand on est gamin ; tout le monde a envie de savoir comment tu t’appelles, et tout le monde veut être ton copain. En y repensant, ma naïveté de l’époque m’a soudainement envahi d’un certain malaise. J’avais été abordé par des tonnes d’avatars masculins qui prétendaient avoir mon âge, mais je n’en avais en fait aucune idée. Beaucoup cherchaient à trouver une copine virtuelle, c’était un peu la trend, comme une logique mimétique, et puis un jour, je me suis retrouvée dans une pièce avec un de ces garçons. Le jeu ne permettait aucune forme de rapport physique, mais on pouvait s’allonger dans un lit. Mon avatar aux cheveux châtains fixait le plafond aux côtés de cet utilisateur inconnu. Dans le monde réel, je n’avais jamais été dans cette situation, seule, aplatie et immobile comme une planche à découper, coude à coude avec un mec qui me raconte qu’il veut m’embrasser partout. À en reparler aujourd’hui, je me rends compte que ça fait glauque, et peut-être que ça l’était, mais ce tête-à-tête avec cet avatar aux cheveux corbeau m’avait tenu en haleine derrière mon écran. Je venais de perdre une partie de ma virginité en virtuel. Et puis, j’ai rencontré Licorne. ![]()
Les apparts d’Habbo étaient parfois infestés d’avatars, tellement qu’on ne pouvait plus s’y retrouver dans le flot des conversations frénétiques incarnées par des bulles qui envahissaient l’écran. Mais c’était aussi ce qui rendait le jeu obsédant ; l’effervescence, les couleurs, les discussions animées, les phrases de drague truffées de fautes d’orthographe. J’ai rapidement pris goût au sentiment de bien être social virtuel. Un soir d’Halloween, je me fais aborder par un avatar blond. Son nom Habbo, c’est Licorne. Licorne ne parlait pas comme tous les autres. Il avait ce ton calme, rassurant, et se démarquait complètement du reste de la foule et des charognards en quête de
virtual
girlfriends
. On allait d’appart en appart, on jouait à des jeux et on refaisait le monde. À deux heures du matin, le jeu s’arrêtait, sûrement parce que beaucoup des utilisateurs étaient encore mineurs et que pour se donner bonne conscience, il fallait garder ce petit monde dans le droit chemin et instaurer un couvre-feu. Je me connectais tous les jours, lui aussi. On se donnait rendez-vous sur la plateforme. Il m’avait confié toute sa vie, des trucs darks, d’autres plus fun. Et puis par une après-midi de vacances scolaires, il m’a donné son nom : Matthieu. On s’est vus pour la première fois sur Skype. Il était comme je me l’étais imaginé ; blond, mignon, à peu près mon âge, timide, gentil.
Par Vanille Delon. ![]() TREMBLE, POUTINE… ![]() ![]() LE J.D.D.L (LE JOURNAL DU DIMANCHE DU LUNDI)![]() C’est lundi et comme chaque début de semaine, on vous remet dans le bain du week-end politique. Au programme : Poutine brandit la menace de l’arme nucléaire, les admirateurs français du Président russe obligés de changer d’avis et Bayrou fait un geste pour Marine Le Pen. UN WEEK-END FLIPPANT On a vraiment envie de vivre dans le déni et de faire comme si la troisième guerre mondiale n’avait pas commencé. Mais au vu de la tournure des événements, il nous semble important de continuer à vous faire des points d’étape concernant le conflit ouvert par Poutine en Ukraine. Pour résumer ce week-end, il y a trois informations que vous devez retenir. La première est que le Président ukrainien est un véritable héros. Vous ne le savez peut-être pas, mais avant de devenir Président, Zelensky était surtout connu pour le rôle qu’il incarnait dans une série ukrainienne. Un rôle dans lequel il devenait Président. Considéré comme un clown à son arrivée au pouvoir, sa mue en chef de guerre plein de sang-froid et de courage impressionne le monde entier. On apprenait samedi qu’il a été pressé d’évacuer Kiev à la demande du gouvernement américain. Selon un haut responsable du renseignement US, Zelensky a dit non : « J’ai besoin de munitions, pas d’un moyen de transport .» Il publie deux ou trois vidéos par jour dans les rues de Kiev alors que la ville est sous les bombardements afin de donner de l’espoir à son peuple. Et de l’espoir, il en faut parce que Poutine est complètement parti en vrille hier en milieu d’après-midi en menaçant le monde entier avec l’arme nucléaire : « J’ordonne au ministre de la Défense et au chef d’état-major de mettre les forces de dissuasion de l’armée russe en régime spécial d’alerte au combat . » Sûrement un peu déçu de ne pas avoir récupéré l’Ukraine en moins de 3 jours, le Président russe en a après le monde entier alors que de nombreux pays ont décidé de fermer leur espace aérien aux avions russes. LES POUTINOLÂTRES RETOURNENT LEUR VESTE Il est très difficile pour tous les candidats à la présidentielle de se faire entendre depuis le début de la guerre en Ukraine et c’est d’ailleurs le seul sujet sur lequel ils sont audibles. Alors, jouons un peu : quel est le point commun entre Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et Éric Zemmour ? Ils ont tous bien ramé ce week-end pour expliquer que, finalement, Poutine n’est pas si cool. « Je pense qu’il y a beaucoup de propagande, d’agitation des services américains pour hystériser cette histoire », disait encore Zemmour le 20 février. Vingt-quatre heures plus tard, Vladimir Poutine déclarait reconnaître l’indépendance des zones séparatistes prorusses. Samedi à Chambéry, il a dû retourner son veston en condamnant l’offensive Russe et en donnant cette explication : « La Russie de Poutine vit au XIXe siècle, et conçoit la guerre comme un moyen de défendre sa vision stratégique ». Côté Mélenchon, il était aussi bien compliqué de défendre certaines prises de positions passées ou même ce genre de déclaration tenue le 18 janvier : « Les Russes mobilisent à leurs frontières ? Qui ne ferait pas la même chose avec un voisin pareil, un pays lié à une puissance qui les menace continuellement ? ». En meeting à La Réunion samedi, le candidat de La France insoumise a mis ses erreurs sur le compte d’Emmanuel Macron : « Je me suis référé à ce que disaient les plus hautes autorités de mon pays. J’ai eu tort de les croire ». Avant de mettre en cause la presse : « J’ai dit : “il n’y a pas de risque d’invasion”, c’est vrai, mais il faut citer le reste de la phrase qui est : “de l’aveu-même du Président de l’Ukraine”. » Pas classe. Et puis, on a Marine Le Pen, qui, vous vous en souvenez peut-être, avait emprunté de l’argent russe pour sa campagne en 2017. Début février, la candidate du RN et experte en géopolitique, affirmait qu’elle ne croyait « pas du tout » à une offensive russe en Ukraine. Comme Mélenchon et Zemmour, elle n’a pas eu d’autre choix que d’admettre cette passion pour la Russie était sans avenir en condamnant l’attaque russe dans un communiqué. BAYROU PARRAINE LE PEN On vous la donne en deux lignes, mais c’est tout de même un petit évènement. Ce n’est pas un soutien, mais un choix au nom de la démocratie, prévient François Bayrou : le patron du Modem accordera son parrainage à Marine Le Pen pour l’élection présidentielle. Il a fait cette annonce hier durant le « Grand Jury » RTL-LCI-Le Figaro. Par Yann Quercia. ![]() • LE TOUR DES MATINALES Au menu des matinales : l’accueil des réfugiés ukrainiens et la parade nuptiale de Zemmour face à Pécresse. LA FRANCE PRÊTE À ACCUEILLIR DES RÉFUGIÉS UKRAINIENS Voilà que depuis une semaine, la France se redécouvre une vocation d’accueil des réfugiés. Et même si pour certains, cela est acceptable, parce que ‘les Migrants ukrainiens, c’est quand même pas la même chose que des Migrants syriens ou afghans’ (voir vidéo dans le post suivant), l’ensemble de la classe politique se montre favorable à cet accueil. La France « prendra sa part » a annoncé vendredi dernier Emmanuel Macron durant une conférence de presse de l’Union européenne. Invité ce matin sur France 2, notre délicieux ministre de l’Intérieur n’a pas eu d’autre choix que de réaffirmer que la France ouvrira ses portes aux Ukrainiens ayant fui la guerre. Il annonce également que notre pays a envoyé « 33 tonnes de matériels – médicaments, nourriture – en Pologne et en Moldavie pour aider l’accueil de ces réfugiés ». Évidemment sur RTL, il y en a un qui ne veut pas des Ukrainiens. Quand on demande à Zemmour s’il faut accueillir des réfugiés en France, il répond : « Il y a le cœur et il y a la tête ». « J’assume » être le seul candidat à ne pas vouloir les accueillir. On lui souhaite de ne jamais avoir à fuir la guerre. ZEMMOUR DRAGUE PÉCRESSE Difficile de parler de politique nationale depuis plusieurs jours, mais, malgré tout, la campagne présidentielle continue. D’ailleurs la plupart des candidats sont conviés aujourd’hui, à 15 heures, à Matignon pour un point d’étape autour de Castex sur le conflit déclenché par les Russes et les décisions prises par la France et l’Union européenne. Pécresse et Zemmour seront présents et Valérie aura peut-être l’occasion d’échanger quelques mots avec le Z qui lui a clairement fait du rentre-dedans ce matin sur RTL. Celui qui rêve d’unir la droite et l’extrême droite a affirmé que Pécresse ferait une excellente Première ministre s’il était élu Président de la République. En chute libre dans les sondages, on espère que cette main tendue ne va pas trop faire réfléchir la candidate de la droite. Par Y.Q. ![]() Y A LE BON ET LE MAUVAIS MIGRANT (VIDÉO) Le lien de la vidéo est aussi ici . ![]() • BRAIN SÉRIE : AMOUR QUEERÉPISODE 1/5 : « TOUT EST FAIT POUR QUE LA MATERNITÉ SOIT UNE VRAIE CONQUÊTE POUR LES LESBIENNES. » LOUISE, 34 ANS, MAMAN DE JOSEPH. ![]() Alors que les futurs candidats.es à l’élection présidentielle se disputent la palme d’or de la haine et du conservatisme, des familles queers fleurissent partout dans l’Hexagone. Pendant que certains.es craignent le grand remplacement par les trans-pédé-gouines et mettent en garde contre la menace fantôme du lobby LGBT+, nous sommes parties discuter avec ces familles qui – oyez ! oyez! – sont heureuses, épanouies, loud & proud. « J’ai attendu huit mois pour pouvoir devenir légalement la maman de mon fils. Tout est fait pour que la maternité soit une vraie conquête pour les lesbiennes. » Louise, 34 ans, maman de Joseph. J’ai toujours voulu avoir des enfants. Avec ma partenaire, je suis désormais l’heureuse maman de Joseph. Nous avons fait notre PMA en Espagne : j’ai une maison là-bas et je voulais que cela se passe dans un lieu qui ait une signification pour nous. Au bout de trois inséminations, ma partenaire est tombée enceinte. Il faut préciser que si pour nous, tout a été relativement simple, c’est parce que nous avons eu les moyens pour le faire : je suis médecin hospitalière et elle, avocate. Avant que la PMA passe en France, c’était vraiment un truc de privilégiés.es. Je ne comprends pas pourquoi dans ce pays, on fait toujours des lois non pas pour inclure le plus grand nombre de personnes mais pour en exclure systématiquement certaines. Il y a cette forme de prudence électorale qui nuit profondément aux luttes politiques. Même si la PMA est passée, être des mamans lesbiennes est loin d’être un acquis culturel. Nous nous sommes souvent confrontées à l’homophobie de nos institutions et je pense qu’il est important de le préciser, de raconter ce que ça peut être, le quotidien d’une famille lesbienne en France. J’ai dû attendre huit mois pour pouvoir être légalement considérée comme la maman de Joseph. Il faut en moyenne six mois pour adopter l’enfant, plus deux mois de possible rétractation. Tout est fait pour que la maternité soit une vraie conquête pour les lesbiennes. Pendant cette période, il faut recueillir les témoignages des proches, prouver de toutes nos forces qu’on tient à l’enfant, se prendre en photo avec lui exprès pour montrer qu’on fait bien partie de sa vie. Les administrations doivent être sûres que vous n’allez pas abandonner le petit ni lui faire du mal. C’est assez absurde. Cela en dit long sur les préjugés que l’on a envers les femmes lesbiennes. Quand on devient des mamans gouines, on se rend vite compte que l’amour entre femmes n’est pas dans le logiciel de beaucoup de personnes. Et notamment des médecins. Je me rappelle d’un jour où on avait l’urgence d’emmener Joseph à l’hôpital et que le pédiatre nous a demandé qui entre nous deux était sa « vraie » maman. Celle qui connaissait le mieux le petit… il était comme ébahi… quelque chose clochait dans son serveur. L’apothéose de l’absurdité, ce fut la crèche. Nous voulions inscrire Joseph à la crèche de l’hôpital à côté de chez nous, réservée aux travailleurs.ses du secteur sanitaire comme moi. Après l’inscription, la responsable m’a convoquée pour me faire savoir que ce que j’avais fait était contre le règlement : Joseph n’était pas encore mon enfant car le processus d’adoption n’était pas terminé. « Mais ne vous inquiétez pas, nous allons le traiter comme les autres enfants » . J’ai été abasourdie par une telle homophobie intégrée, mixée à une attitude procédurière des plus énervantes ! Pour la suite, nous sommes optimistes toutes les deux. Les choses évoluent et nous savons que finalement, à l’école, Joseph sera très bien accepté par les autres enfants. Le problème, ce ne sont pas les gosses. Les gosses sont très ouverts d’esprit et ils ne posent pas plus de questions que cela quand les choses sont expliquées clairement. L’autre jour, nous avons croisé une autre famille lesbienne avec un enfant dans la poussette. Ça y est, on en voit de plus en plus. On s’est échangées un regard d’approbation : « Vous aussi, vous savez ce que c’est d’être des mamans gouines » . Clin d’œil. Par Costanza Spina. ![]() LE PETIT-DÉJEUNER DES CHAMPIONS![]() ![]()
Promenade électronique à dos de poissons d’argent et d’ours bruns pas farouches,
Gundagai
pourrait constituer la bande originale épique d’une épopée sci-fi rétro, une adaptation cinématographique pas décevante d’un roman de Barjavel. Il y aurait beaucoup de lycra, des rames de métro flottantes et des gens pressés aux visages émaciés.
Soft pop si douce comme un dessous de pattoune de chat sur un fauteuil ensoleillé. Et puis il y a ces voix qui se cherchent, qui se tournent autour, et l’on a l’impression d’observer une parade au grand air tout en s’enfonçant dans un bain chaud qui sent bon le Roger Cavaillès, le carrelage humide et le rideau de douche.
Cette vibe fait remonter les souvenirs pas si enfouis de tracks à la RL Grime, Beast On Leash, ou AIDS-3D, toute une culture du web tumbleresque des années 2010 d’un temps où l’homme tâtonnait dans un monde aujourd’hui radicalement différent, et duquel ceux qui l’ont vécu en gardent une nostalgie presque douloureuse.
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