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Brain Matin, l’ami des sirènes au vent salé

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TRACKERS : GADGETS POUR DÉTRAQUÉS

On pensait le stratagème réservé à Spider Ma​n ou à l’agent 007 : poser un émetteur sur une cible pour pouvoir suivre ses faits et gestes. Mais grâce au​x AirTags d’Apple et autres balises DIY, les prédateurs ont une nouvelle arme dans leur arsenal pour harceler et agresser les femmes. Ceci est une révolution, mais pas une bonne. 

On pensait que le post-punk attirait un public safe, plus attiré par la révolte et les riffs dissonants que par les frottements non consentis. Idéalisation des rockeurs et grossière erreur. Après le concert des Idles et de Porridge Radio lundi à l’Élysée Montmartre, un témoignage est apparu sur Instagram. Une femme explique avoir reçu un message « Accessoire inconnu détecté » sur son iPhone suivi de la mention « Cet objet se déplace avec vous depuis un moment. Son propriétaire peut voir sa position. » La voilà traquée, obligée de fouiller ses affaires pour trouver un mouchard. Sur Twitter , d’autres filles rapportent des histoires similaires, à Amiens notamment. Très vite, des mecs parlent de rumeur et balancent la carte Joker préférée du patriarcat : l’hystérie. De quoi se demander si on est tombé dans la pire série B de science-fiction, un épisode de Black Mirror réalisé par Gabriel Matzneff…

À l’origine, les AirTags de la marque à la pomme et les autres trackers servent à retrouver ses clés, son portefeuille, son vélo ou même son chat en​ glissant l’appareil à des endroits stratégiques (à l’intérieur d’un collier pour le chat, hein, pas dans son petit anus ridé, enfin). Dans l’idée, chouette innovation pour ceux qui comme nous passent une heure par jour à engueuler des objets pour qu’ils sortent de leur cachette. Mais très vite, les voleurs s’emparent de la technologie. Ils placent des trackers sur des voitures pour pouvoir les localiser et les subtiliser tranquillement la nuit venue. Puis, les stalkers ont suivi, ravis de trouver des indics fiables à 35 euros pièce. La BBC a récemment interrogé six Américaines qui ont été harcelées jusque chez elles via ce procédé et le New York Times craint que ces bidules de l’enfer ne renforcent encore les violences conjugales. On n’arrête pas le regrès.​ Pourtant, du côté d’Apple, pour l’instant, on estime avoir fait le nécessaire. Techniquement, le tracker se met à sonner s’il n’est plus à portée de son propriétaire au bout de 8 heures minimum, 24 heures max. Pas dingue. Surtout que des MacGyver​ porcins font des tutos pour apprendre à désactiver le haut-parleur des AirTags ou vendent carrément le matos trafiqué pour être mue​t​ sur Etsy . Tout va bien…

Par F.L

•  ON SE FAIT UNE LIGNE ?

Évidemment, avant l’arrivée des chars russes, on se dit qu’il faudrait faire du base jumping, essayer le BDSM et courir un marathon. Mais pour de vrai, on a qu’une envie : se vautrer avec un bon bouquin. Ça tombe bien, on en a trois.

Ce pourrait être un mauvais mème sur les Internets. «  T’es un ancien si… t’as vibré devant un CD avec un mec la tête dans une poubelle  ». Troublegum sortait en février 1994 et le monde découvrait Therapy?. Dark, complexe, polymorphe. Un trio comme on en raffolait depuis que trois tarés d’Aberdeen imposaient le grunge à la face de l’industrie. Mais Therapy? reste insaisissable. Les Nord-Irlandais sont à part. Il y a bien sûr la drogue, l’alcool, le dédale de la célébrité, mais il y a aussi une volonté de se réinventer permanente, une course contre soi-même, un groupe qui érige autant qu’il détruit. Il y a tout simplement une vie. Et un peu plus même. Parce que c’est ça, le rock : un peu plus que la vie. Trois décennies plus longues que bien des existences. Therapy? n’a jamais quitté les devants de la scène. Mais n’a jamais connu l’Olympe du rock. Sur l’affiche des grands festivals, ils sont le deuxième, voire le troisième nom. Toujours haut, jamais au sommet. «  Le voyage a été étrange, tortueux, singulier, mais ceux qui savent quel genre de personne on est, qui connaissent notre musique, n’ont aucun doute sur le fait qu’on n’aurait jamais pu emprunter un autre chemin  », explique Andy Cairns en clôture de ce livre. On ne pourrait mieux dire.

Tout ça pour 30 ans de Therapy ? , de Simon Young, éd. Kicking Books & Records, 286 p., 21 €

C’est une BD qui vous pousse à lancer des recherches Google après sa lecture. Cette histoire est-elle vraie ? Que s’est-il vraiment passé ? On ne vous donnera pas les réponses, mais la curiosité est un bon signe. Le récit débute un peu avant la Seconde Guerre mondiale. En plein jeu d’espionnage, de contre-espionnage, de chantiers montés, de manipulation… Bref, l’histoire de l’ombre. Et au milieu, les auteurs d’un nouveau genre littéraire, le polar. Qui mieux que ces esprits tortueux pour monter des scénarios alambiqués ? Avec des barons nazis, des chasses aux homos, des enjeux planétaires et de l’ésotérisme. Le tout servi par des dessins qui sentent les archives. Comme si l’INA vous livrait un documentaire. Avec les traits de Jorge Gonzales, si particuliers. Comme s’ils ne se fixaient jamais. Comme si la vie bougeait trop pour être figée. Comme des esquisses au fond d’une tasse de café. Cauchemars ex machina est inclassable. Comme les dossiers qu’il traite.

Cauchemars ex machina, de Thierry Smolderen et Jorge Gonzalez , éd. Dargaud, 128 p., 25 €

C’est un conte. Un vrai. De ceux qui regardent la cruauté et l’absurde dans le blanc des yeux. Rangez-moi les mièvreries, les « libérée, délivrée » et les princesses emprisonnées. Ce pourrait être l’histoire d’un elfe, venu parmi les hommes pour les réconcilier avec la nature. Mais c’est un petit garçon, au passé magique, et bien de son temps. Un écolo utilisateur d’Insta et de YouTube. Un joueur de flûte de Hamelin, un leader, un gourou. Comme tous les héros de contes, il est un peu trop candide, un peu trop gentil. Un peu trop pur. On le sent venir : dans les contes, le héros est sacrifié à sa cause. Mais qui brandira le premier couteau, craquera la première allumette ? Et ce dessein est-il si étranger au héros ? Le candide elfe n’était-il pas un Tyler Durden sacrificiel ? Avec sa bienveillance et ses couleurs psychédélico-pastel, le récit se lit comme une douce descente de LSD. Mais le retour à la réalité est souvent aussi agréable qu’un pourparler avec Poutine.

Unfollow , de Lukas Jüliger, éd. Ankama, 168 p., 18,90 €

Par S.A.

 
 

MAIS FILEZ-LUI LE MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET QU’ON N’EN PARLE PLUS

 
 
 

LE MONDE EN BRÈVES

Cette semaine, on vous dévoile toutes les bonnes nouvelles au revers des mauvaises – catastrophiques actualités.

• Une partie du paysage médiatique est devenu lunaire, ça parle stratégie militaire, approvisionnement en armes, défense des terres – on évoque le courage des Ukrainiens, mais parle-t-on de réquisition des hommes à la frontière, séparant les familles qui tentent de fuir ? -, prix de l’énergie. Rhétorique guerrière, équilibre au Risk. Certes, les 500 millions d’euros débloqués par l’Union Européenne, en plus des aides des pays membres, ne sont pas anodins, quand on sait que 450 millions iront directement dans l’armement de l’Ukraine. On avait toujours associé l’Union Européenne et la paix, un tournant s’opère aujourd’hui. Mais si l’on reste au niveau des vies humaines, selon le ministère de la Défense ukrainien, 1000 hommes meurent chaque jour côté russe, ce qui feraient 7000 morts depuis le début des combats. Si on compare avec la guerre en Afghanistan qui a totalisé 15 000 morts russes, la guerre en Ukraine pourrait se terminer dans une semaine.

• Toujours au niveau des vies humaines, 874 026 personnes ont fui l’Ukraine dans les pays voisins, et si la situation continue de s’empirer, 4 millions de personnes devraient être amenées à quitter leur pays. La bonne nouvelle, c’est que, enfin, « les capacités d’accueil seront trouvées », nous assure le directeur général de l’Office français de l’immigration. Surprise, les réfugiés « sont bienvenus en France », déclare Darmanin ! Attention à ne pas trop ébruiter la nouvelle… 900 000, c’est à peu près le nombre total de Syriens qui se sont exilés en Europe, l’Allemagne ayant accueilli la grande majorité d’entre eux – plus de 800 000.

• La capacité d’accueil dépend-elle de la couleur de peau du réfugié ? Oui, selon le croisement de sources variées. Les personnes d’origine africaine qui tentent de quitter le territoire ukrainien par la frontière polonaise, en grande partie des étudiant·e·s, sont bloquées soit par la police ukrainienne qui les empêche de monter dans les bus et les trains, soit par les fonctionnaires polonais qui leur refusent l’entrée dans l’UE. Le racisme de ces traitements à la frontière viole le droit international qui offre asile à tous les réfugiés de guerre, sans distinction d’origine ou de couleur de peau.

• À côté de ces différences matérielles qui mettent en danger des vies en Ukraine, le traitement médiatique fait également preuve d’un racisme décomplexé et d’une bonne dose de cynisme. Le député MoDem Jean-Louis Bourlanges se réjouit « d’une immigration de grande qualité dont on pourra tirer profit ». Humain·es ou bétail, on ne sait plus. Mais c’était pour opposer les Ukrainiens à d’autres réfugiés : « ce n’est pas l’Irak ou l’Afghanistan », nous explique l’envoyé spécial CBS News en Ukraine. Pour ceux qui s’interrogent encore sur les contours de l’identité européenne, un journaliste de The Telegraph vous éclaire : « l’Ukraine est un pays européen, avec des gens qui regardent Netflix et Instagram ». Voilà les nouveaux critères d’admission dans l’UE, Netflix and chill.

Par Luki Fair.

•  LE TOUR DES MATINALES

Au menu des matinales : Darmanin affirme qu’il n’y pas de tri des Migrants et le gouvernement très inquiet sur le sort de l’Ukraine.

AUCUN TRI DES MIGRANTS UKRAINIENS SELON DARMANIN

C’est l’une des conséquences bien dégueulasses de la guerre en Ukraine : des milliers d’étudiants africains qui cherchent à fuir les combats en Ukraine auraient été refoulés dans les gares et à la frontière de la Pologne. Eh oui, le Migrant doit visiblement être Blanc pour pouvoir traverser les frontières. Malgré de nombreuses vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, la Pologne a démenti l’existence d’un tri raciste prétextant que déjà plus de 200 000 personnes avaient été accueillis «  quelle que soit leur nationalité  ». Invité ce matin sur France Inter, Gérald Darmanin a lui-même démenti ces accusations à coup de «  il n’y a aucun problème  » ou en affirmant «  qu’il n’y a pas de distinction entre les personnes qui viennent d’Ukraine.  » Tellement vrai, selon lui, qu’il explique que Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères «  a constaté que tout le monde été bien accueilli  » en Pologne. Dans la même interview, Darmanin explique que la ville de Calais accueille ces Migrants, que les transports sont gratuits ou que les préfets se mobilisent. C’est pas une différence de traitement, ça ?

LE PLUS DUR À VENIR POUR LES UKRAINIENS

L’Ukraine est partout dans les matinales et Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères pense que la situation va s’aggraver : «  Il est possible que le pire soit devant nous ». « On peut craindre une logique de siège »,  à laquelle  « les Russes sont habitués »,  a mis en garde le chef de la diplomatie française sur France 2. «  Au regard de l’offensive russe qui s’accroît, on doit s’attendre à des scènes de détresse  » en Ukraine, a expliqué Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement. «  On peut s’attendre à des situations de sièges, de combats de rue  ».


Par Y.Q.

• LA VOIX DE… COLLECTIF LA CLEF REVIVAL

Le 5ème arrondissement de la capitale, c’est le lieu-dit des vieilles dames qui promènent leur Yorkshire et des joggeurs à casquette qui soufflent fort. Mais c’est surtout là où se trouve le dernier cinéma associatif de Paris, La Clef. Mardi matin, la police est venue déloger les militants du collectif La Clef Revival qui occupaient l’endroit depuis octobre 2019. On a posé nos questions à un de ses membres, Eole.

Votre collectif occupe cette salle depuis automne 2019. Vous étiez menacé d’expulsion depuis le 1 er février, comment avez-vous vécu cette arrivée de la police mardi matin ?
On était préparés. Le risque d’expulsion est très présent depuis deux ans et demi. Tout le monde était prêt à ça. Évidemment, on souhaitait l’éviter à tout prix mais c’est arrivé. Il en ressort un sentiment de gâchis énorme.

Officiellement racheté en février 2021 par le Groupe SOS, le lieu devait rester un cinéma. Mardi, le Groupe SOS a annoncé par voie de communiqué qu’il ne renouvellerait pas la promesse d’achat. C’est malgré tout un mal pour un bien pour vous puisque vous aimeriez racheter vous-même ce cinéma.
C’est la grande question que l’on se pose. On n’a pour l’instant pas assez de recul et le communiqué du Groupe SOS était assez flou. Je pense que pour eux, se retirer était une porte de sortie, puisque tout était assez médiatisé. J’imagine qu’ils n’auraient pas pu assumer les images de l’expulsion. Pour ce qui est de racheter le cinéma, on a un fond de dotation mais notre gros problème, c’est le propriétaire qui a toujours refusé de nous parler. Il y a eu des tentatives de médiation entre la mairie de Paris et le propriétaire qui ont échoué. Si on pouvait enfin échanger avec lui, expliquer le bien-fondé de notre projet, les choses s’arrangeraient et un retour à La Clef serait beaucoup plus envisageable.

Quelle est la suite désormais, existe-t-il encore un espoir de sauver le cinéma « La Clef » ? Que dit la disparition de ce dernier cinéma associatif ?
Le futur n’est pas forcément très réjouissant, mais il y a la mairie de Paris, qui nous a toujours apporté un soutien moral et un soutien vis-à-vis de la préfecture, même si ça n’a pas marché. Nous, nous attendons de leur part plus d’action et plus d’initiatives. On leur a déjà demandé de préempter le lieu, chose qu’ils n’avaient pas voulu faire. On attend qu’ils prennent leurs responsabilités, en nous aidant à renouer le contact avec le comité d’entreprise de la Caisse D’Épargne, ou si la situation est plus critique, à envisager une préemption.

Propos recueillis par Vanille Delon.

QUAND TU RÉALISES QUE CE MINISTÈRE EXISTE DÉJÀ…

 
 

C’EST BON, LE GAME DU MADE IN FRANCE EST PLIÉ

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• BRAIN SÉRIE : AMOUR QUEER 

ÉPISODE 4/5 : « GRÂCE AU POLYAMOUR, JE SUIS SORTIE DE LA DÉPENDANCE AFFECTIVE. » EMILIE, 29 ANS.

Révolution amoureuse ou nid à emmerdes, sortie de l’hétérosexualité ou nouvelle injonction capitaliste, quels sont les pour et les contres du polyamour ? Sommes-nous de simples obsédés.es sexuels.elles en quête de confiance en nous ou des gens somme toute assez bien, essayant de sortir de la dépendance affective ? Plongée dans les relations polyamoureuses, un passe-temps constructif pour des périodes confinées.

«  Grâce au polyamour, je suis sortie de la dépendance affective.  »   Emilie, 29 ans.

Je suis en polyamour depuis sept ans. Je suis assez heureuse et étonnée de voir que oui, cela se passe bien et que sortir de l’exclusivité a changé ma vie. Le polyamour pour moi, ce n’était pas gagné : je viens d’un terreau peu fertile aux relations ouvertes, car j’ai toujours relié cela à l’infidélité, aux adultères, aux violences domestiques qui s’en suivent. J’avais diabolisé la polygamie et la polyandrie pendant toute mon adolescence. Et puis, je suis allée vivre à Berlin. Ici, j’ai eu un super crush avec une personne avec qui on est devenus.es sex friends. Le couple exclusif était donc de base questionné. Dès le départ, le contrat était clair. On se disait librement que l’on voyait d’autres personnes…et puis parfois, il nous arrivait même de nous retrouver à plusieurs… Evidemment au début, ce n’était pas facile : cette première relation fut, somme toute, un échec. Nous sommes rapidement rentrés.es dans un conflit d’ego à base de conquêtes juste pour faire chier l’autre. Nous n’avions pas confiance en nous et on s’inventait plein de beaux discours pour éviter de regarder la réalité en face : on multipliait les relations, les coucheries, la drague juste pour cumuler des points dans une quête capitaliste d’approbation.

Par la suite, j’ai fait un vrai travail de déconstruction. J’ai compris qu’il y a des différences entre polyamour et couple ouvert, tromperie et polyamour, désir sexuel à tout-va et amour. J’ai fixé mes limites avec les hommes, afin que je ne me retrouve plus dans des situations déséquilibrées où ils tirent le maximum d’avantages au détriment de leur partenaire. À Berlin, j’étais entourée de modèles polyamoureux positifs. J’ai commencé à voir tout cela d’un autre œil. Quand on a des récits optimistes et joyeux autour de nous, de suite tout semble possible. J’ai noué une autre relation qui dure depuis au moins six ans. En France, les récits et les exemples que j’avais étaient déprimants et très jugeants. Beaucoup de mes amis.es parisiens.ennes ont pris ma nouvelle manière de vivre ma sexualité comme une lubie berlinoise. Berlin, c’est une sexualité à soi ! Mais je m’en moquais un peu, car le polyamour a eu des effets bénéfiques sur moi assez rapidement : de jalouse que j’étais, je suis devenue plus mesurée. Créer plein de petites bulles intimistes n’empêche pas d’avoir des sentiments réels pour chacun.e. Cela renforce les relations existantes. Grâce au polyamour, je suis sortie de la dépendance affective.

Depuis sept ans, avec mes amants.es berlinois.ses et parisiens.ennes, je vis des relations oxygénantes, détendues, avec un dialogue très bénéfique. On ne va pas se mentir : c’est du travail tout cela et ça demande du temps. La société capitaliste n’est pas forcément idéale pour mettre en place ce type de relations. Heureusement je suis free lance, le statut idéal pour être en polyamour. Je vis en ce moment même une toute nouvelle relation. Elle a commencé il y a trois mois. Je vais y consacrer plus de temps car nous devons mettre en place notre monde à nous. Notre communication à nous. Mais comme toujours, je pense que mes autres partenaires vont le comprendre. Quand on est amoureux.ses, on n’a pas besoin d’autorisation pour être libres.

Par Costanza Spina.

 
 

NOUS, FACE À UNE ÉNIÈME REPRISE DE BESAME MUCHO DANS LE MÉTRO

 
 
 
 
 
 
 
 


Ibeyi – Sister 2 Sister

La plus belle des déclas qui nous a fait douter de notre sobriété mais non, on ne voit pas double, c’est juste les jum’s d’Ibeyi qui arrivent à exprimer tout ce qu’on ne dit jamais. Et c’est joli. Powerful, solaire, pudique et inspirant. Le track sera sur l’album Spell 31 qui sortira le 6 mai prochain, on dirait que ça fait loin, mais en fait, pas tant que ça.


FKA Twigs feat. Jorja Smith & Unknown T – Darjeeling

Le pub du coin sent le boomer rance et le houblon, y a rien à faire à part chasser les moucherons à coups de claquements de bulles de chewing-gum et de chorés y2k. Mais l’inspi vient du sale, du laid et de l’ennui, alors l’obscurité qui s’annonce sera le spectacle de bien des merveilles.

 


Tame Impala – The Boat I Row

Mais emmène-moi sur cette barque magique, Kevin Parker, voguons entre les nénuphars, nus comme des vers, fiers comme des panthères. Après The Slow Rush , on attendait mais sans le dire, tapis dans les quenouilles immergées, parce qu’on en voulait mais qu’il fallait rester polis. Maintenant c’est le moment d’en profiter et d’ouvrir ses écoutilles en enfilant ses chaussettes en alpaga, pour s’en aller loin sans bouger d’un iota.

 


Malka Family – Sur La Lagune

On monte dans le Magic Bus pour une tournée vers le palais du fun et de la bonne humeur, un endroit qui n’existe certainement pas, mais qu’il fait bon fantasmer. Un flow à la Bonnie Banane et des hippies complètement inconscients qui font du ski nautique dans la voie lactée, franchement c’est validé. L’album Superlune est à écouter now.
 

 
 
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Une newsletter écrite avec amour par Anaïs Carayon, Vanille Delon, Félix Lemaître, Yann Quercia, Simon, Costanza Spina.

Correcteur : C.U.

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