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Brain Matin, l’ami des rames ensommeillées

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LE TUTO ZEMMOURISTE POUR NE PAS PARAÎTRE MISOGYNE 

Vous cherchez les meilleures excuses pour dissimuler habilement en société votre mépris des êtres inférieurs​ appelés femmes à cause de ce foutu politiquement correct de dévirilisés du gland ? Voici quelques répliques à sortir du tac au tac tirées de l’enseignement du grand Maître​ de miso-ji-tsu Éric Z san. 

À une stagiaire outrée parce que vous lui avez demandé une pipe et un café
Calmez-la avec votre voix basse de mâle reproducteur en articulant ces mots simples : «  Vous vous trompez totalement sur moi. J’ai déjà appuyé sur le bouton de la machine Nespresso à la maison et j’ai essayé le cunilingus une fois quand j’étais jeune. » Puis, amorcez subtilement une transition vers le sujet de l’immigration : «  Votre caoua, là, ce n’est pas de l’arabica, j’espère ? »

À une féminazie que votre main sur ses fesses rend hystérique
N’oubliez pas qu’elle a plus peur de vous que vous n’avez peur d’elle. Ramenez-la à la raison en lui expliquant : «  Écoutez, c’est un malentendu ballot, je suis très respectueux des femmes, je mets toujours des patins quand elles cirent le parquet.  » Amenez ensuite avec finesse la discussion sur le thème de la lutte contre l’islam : «  C’est un Zara ,votre jean ? J’admire beaucoup ce que fait la Chine avec les Ouïgours  »

À une foldingue qui ose dire qu’elle ne voulait pas de votre dick pic
Pointez la forte probabilité qu’elle soit l’objet de troubles de l’humeur à cause de ses menstruations, elle vous en sera reconnaissante : « Bah voyons. Je suis un fin connaisseur de la psychologie des femmes, j’ai fait passer le test  de Marie Claire Êtes-vous une vraie conne ?  à mon ex-femme. Vous en êtes à quel jour de votre cycle ? ». Reprenez ensuite le lead de la conversation grâce à l’une de vos théories  dont vous avez le secret : « Au fait, avez-vous remarqué que le fond vert de WhatsApp correspond comme par hasard au vert de l’islam ? »

À votre lavette de fille qui pleure parce qu’elle sait que vous auriez préféré avoir un garçon
Asseyez-vous sur son lit et caressez ses cheveux gras en lui susurrant : « Oui, tu es un accident. Mais il y a de beaux accidents. Comme quand un chasseur tire en plein dans le dos d’un militant de Sandrine Rousseau qui randonne. » Profitez-en pour reprendre son éducation en main : « Derrière Peppa Pig, c’est un arc-en-ciel ? Je t’ai parlé du méchant lobby LGPT qui veut te faire changer de sexe ? ».


Pendant ce temps, 8 femmes accusent Éric Zemmour de violences sexuelles grâce au travail d’enquête de Mediapart  tandis que monsieur se vante d’être le « protecteur des femmes » et rien ne se passe…

Par F.L

•  ON SE FAIT UNE LIGNE ?

Vous savez ce qui est bien avec les livres ? C’est qu’ils n’ont jamais envahi aucun pays. Et comme disait Dolto, il faut valoriser les comportements positifs.

C’est la dernière ligne droite. Le sprint final dans la course à l’Elysée. Mais sur la ligne de départ, un invité surprise : un citoyen. Un invité ? Pas vraiment. Plutôt une entrée imposée. Une semaine avant le vote, le patron de Rex News est enlevé. Le but ? Imposer un débat entre les favoris et le kidnappeur. Faire entendre la voix du peuple. Voilà pour le décor. L’occasion – l’excuse ? – pour David Dufresne (l’homme qui répertoriait les violences policières pendant les Gilets jaunes, mais si, vous savez, cette insurrection avant le Covid, avant l’Ukraine) de nous parler de quelques personnages de notre temps. On y retrouve l’extrême droite, CNews, Pascal Praud… Sous de faux noms, bien sûr, sinon David Dufresne pouvait prendre un Airbnb au tribunal. Bref, il nous parle de toute cette jolie sphère qui s’évertue à nous élargir la fenêtre d’Overton depuis des années, et quelques-uns de nos orifices. Un livre beaucoup trop proche de la réalité pour ne pas réaliser qu’il suffirait d’un pas de côté à notre monde pour basculer dans la dystopie. C’est encore les Mayas qui avaient raison.

19h59 , de David Dufresne, éd. Grasset, 177 p., 18 €

Elle est là, la pépite de la semaine. Elle est là, votre porte d’entrée dans un autre univers. Un bon vieux futur apocalyptique. Un monde pollué. Infesté. Des guerres de classes. Des pauvres qui crèvent et des riches qui survivent. Des monstres. Des robots. Sylvain Ferret ouvre la danse de son masterpiece avec ce premier tome. Une BD qu’on lit trois fois. La première pour l’histoire. La deuxième pour les dessins (mais que c’est beau !). La troisième pour le plaisir. On interdit simplement désormais à Sylvain Ferret d’avoir une vie sociale. Au boulot. Parce qu’il est hors de question qu’on attende plus longtemps le deuxième tome. Allez Sylvain, hop, hop, hop.

Talion, de Sylvain Ferret , éd. Glénat, 64 p., 15,50 €

Une personne saine, heureuse, épanouie, n’aurait jamais l’envie de devenir Président de la République. Pensez aux nombres de coups tordus, de traîtrises, de bassesses qu’il faut endurer pendant des années pour atteindre un tel poste. Une vie sacrifiée à soi, à son image et au pouvoir. Ouais, il faut être totalement fêlé. Névrosé au plus haut degré. Obsédé en un mot. Une obsession du pouvoir que les deux journalistes d’investigation, Davet et Lhomme, ont décrypté chez Nicolas Sarkozy et François Hollande pendant des années. Un rideau levé sur un monde de fous du pouvoir. De menaces de mort à des journalistes. Un rideau levé sur une rivalité devenue personnelle entre Sarko et Hollande. Mais Gérard Davet et Fabrice Lhomme nous parle aussi d’eux. De leur amitié. De leur parcours depuis des années, de journaux en journaux, d’investigations en investigations. Et un parallèle se dessine entre le binôme politique basée sur la rivalité (cette «  autre façon de vivre ensemble  » comme disait Sartre de sa brouille avec Camus) et le duo journalistique. Et une question : lequel des deux, finalement, est le plus obsédé par le pouvoir ?

L’obsession du pouvoir , de Gérard Davet, Fabrice Lhomme et Pierre Van Hove, éd. Delcourt, 120 p., 21,90 €

Comme on ne voit pas de façon douce de faire passer le message, on va dire les choses comme elles sont. La fureur de jouir est une BD de cul basée sur la zoophilie d’Adolf Hitler. Voilà. On pose ça là. On vous laisse infuser un moment. Donc, on a des images d’Hitler couchant avec un dauphin, se faisant sucer par un caméléon, et léchant des anus de dromadaires. Le tout se déroulant dans un zoo tenu par un ersatz de docteur Moreau. Et dans tout ça, notre petit Adolf est de loin le personnage le plus sympathique. Un vrai romantique (on vous a parlé de son idylle avec le Yéti ?). Ceci n’est pas une BD, c’est un acte de liberté. S’amuser des pires tabous possibles. Quel bonheur. Quel soulagement. Qui aurait pensé que la zoophilie d’Hitler pouvait être si cathartique ?

La fureur de jouir , de Félix Kerjean, éd. Le Monte-en-l’air, 128 p., 13 €

Par S.A.

 
 

ONLYCATS

 
 
 

LE MONDE EN BRÈVES 

Cette semaine, on vous sert des mouvements réactionnaires à toutes les sauces : la militariste, la familiale, la médiatique. Attention, c’est épicé.

• Après ces deux dernières semaines, on a quand même le léger sentiment que la guerre représente une opportunité médiatique pour asseoir les représentations les plus réacs possibles. À partir du moment où le gouvernement allemand – et même le suisse – rompt avec un pacifisme pourtant si fortement ancré dans l’esprit de leurs populations, tout semble possible. Qui aurait pensé que les Allemands, censés tout mettre dans l’écologie ces cinq prochaines années, surenchérissent de 25 milliards d’euros leur budget militaire pour moderniser l’armée ? Les explosifs, c’est pas très peace & green. Concernant les représentations florissantes et déjà pourries par des siècles de sursollicitation : la guerre, c’est la patrie, et la patrie, c’est l’homme qui la protège, car la patrie, c’est le foyer à l’échelle d’une nation, bullshit à toutes les échelles. Pourtant, la sociologue Ioulia Shukan, dans un entretien au Monde, explique que les représentations genrées de la guerre, dans laquelle les hommes se battent et les femmes s’exilent, sont, pour une part, représentatives d’un nationalisme ukrainien promoteur de l’ordre familial traditionnel, mais sont également partielles. Dans la réalité, l’armée ukrainienne compte 23 % de femmes et les Ukrainiennes sont très engagées dans la guerre d’aujourd’hui, autant qu’elles le furent dans les unités d’autodéfense de Maïdan lors de la Révolution de 2014.

• En parlant d’écologie, c’est aussi à ce niveau qu’on peut qualifier le paysage médiatique de réactionnaire. Les rédactions se précipitent peut-être seulement sur les drames les plus palpitants, et la lente catastrophe climatique a été mise en veilleuse au profit d’événements plus sanglants. Pourtant, ce ne sont pas les morts qui manqueront, comme l’a annoncé le Giec la semaine dernière dans son nouveau rapport, dans l’indifférence des médias mainstream. Près de la moitié de la population humaine vit en effet dans des contextes de « forte vulnérabilité » au changement climatique. Rien qu’en Europe de l’Ouest, 30 000 décès par an seront liés aux vagues de chaleur si le réchauffement se limite à 1,5°, et c’est loin d’être la région la plus vulnérable. Problème : ce seuil pourrait être atteint dès 2025 – dans trois ans. On pourrait faire tourner à profit des thèses complotistes écolos, dans laquelle les méchants capitalistes jouent à la guerre pour détourner l’attention du record historique d’émissions de CO2 en 2021, des énormes inondations en Australie qui depuis deux semaines ont tué au moins vingt personnes, ou encore de la transformation accélérée de la forêt amazonienne en savane – point de bascule phénoménal dans le réchauffement climatique. Mais la thèse du complot résoudrait trop aisément les questions de corruption des dirigeants et d’aliénation des masses.

• Et pour finir sur le mouv de réaction ultime de la semaine, c’est quand même le Guatemala qui adopte en ce 8 mars, journée des droits des femmes, – qu’il serait temps de supprimer s’il sert à ce genre de prétexte – une loi « pour la protection de la famille ». Son contenu : pénalisation de l’avortement à 25 ans de prison, interdiction de parler d’orientation sexuelle et d’identité de genre et interdiction du mariage pour tous·tes.

Par Luki Fair.

•  LE TOUR DES MATINALES

Au menu des matinales : le gouvernement va faire quelque chose concernant l’explosion des prix du carburant et un point sur la situation en Ukraine.

UNE AIDE POUR SUPPORTER L’EXPLOSION DES PRIX DU CARBURANT

Les effets de la guerre en Ukraine se font sentir sur les prix du carburant. Ils ont augmenté de plusieurs dizaines de centimes d’euros en quelques jours. Et un avec une particularité : le gasoil est maintenant beaucoup plus cher que le sans-plomb. Il atteint désormais 2,30 euros le litre dans certaines pompes alors qu’il représente 77 % de la consommation. Cette situation inquiète forcément le gouvernement qui a encore en tête la crise des Gilets jaunes qui avait débuté alors que le litre était à 1,60 euro. Sur RTL ce matin, Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, promet une aide imminente : «  On travaille à une nouvelle mesure pour accompagner les ménages qui en ont le plus besoin et qui roulent beaucoup avec leur voiture . » Hier, le patron de Leclerc affirmait que les prix vont baisser fortement en fin de semaine et que les marchés spéculent. On l’espère.

SOMMET À VERSAILLES

Ce n’est pas pour recevoir Poutine que Macron ouvre aujourd’hui les portes du château de Versailles, mais pour accueillir les dirigeants européens pour une réunion sur les leçons à tirer de l’invasion russe en Ukraine. La journée d’hier a été marquée par des bombardements particulièrement violents dans la ville de Marioupol, détruisant, entre autres, un hôpital pour enfants faisant aussi maternité ( en vidéo ici ). Sur Instagram, Zelinsky a publié une vidéo et ce message : «  Pendant combien de temps encore le monde sera-t-il complice en ignorant la terreur ? Fermez l’espace aérien maintenant ! Arrêtez les meurtres ! Vous avez du pouvoir, mais il semble que vous perdiez votre humanité. » Sans une réponse de l’Occident pour l’instant.

Par Y.Q.

LE PALMARÈS DES PATRIMOINES DES CANDIDATS À LA PRÉSIDENTIELLE

Étape obligatoire et redoutée par tous les candidats à la présidentielle, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a dévoilé mardi soir leurs déclarations de patrimoine et d’intérêts. On vous épargne une accumulation de chiffres et on vous donne le palmarès du cru 2022.

LA PLUS BLINDÉE : Sans surprise, c’est la candidate qui trouve que les Français ne travaillent pas assez ou que les RSA jeunes favorisent l’assistanat qui a le plus de pognon. Avec 9,7 millions d’euros de patrimoine, Pécresse a de quoi regarder l’avenir sereinement. Avec son mari, elle dispose de trois maisons et de terrains, mais aussi près de 6,5 millions d’euros en assurances-vie, plan d’épargne retraite, stock-options, actions, comptes courants et produits d’épargne divers.

LES PLUS TOUCHÉS PAR L’AUGMENTATION DU PRIX DE L’ESSENCE : Ça peut paraître un fou, mais seulement deux candidats sur les 12 qui prétendent à l’Élysée, possèdent une voiture. Et sans surprise, ce sont aussi les deux plus pauvres. Philippe Poutou n’a pas de patrimoine immobilier, mais possède 99 000 euros répartis sur 4 comptes ainsi qu’une superbe Peugeot 308 SW Allure, cotée 22 500 euros à l’Argus. Quant à Nathalie Arthaud, elle possède un bolide de type Citroën C3 de 2006 et est copropriétaire d’un appartement de 48 m² à Pantin. Son patrimoine immobilier est estimé à 177 600 euros auquel il faut ajouter 40 000 euros d’épargne.

LE PLUS ÉCOLO : Il ne faut pas aller chercher très loin pour le trouver puisque c’est Yannick Jadot qui apporte la touche verte de ces déclarations de patrimoine. Le candidat écolo possède en effet un scooter électrique d’une valeur de 4000 euros. Plutôt dans le bas du classement, il affiche un patrimoine de 412 000 euros composé de 337 700 euros répartis sur cinq comptes bancaires et d’un contrat d’assurance-vie de 67 000 euros.

LE PLUS EN GALÈRE  : À force de se faire des restau à coup de viande, vin et fromage, le candidat communiste est le seul à déclarer un découvert sur son compte chèque d’un montant de 219 euros. Pas de panique, il possède tout de même une maison de 100 m² dans le Nord estimée à 189 000 euros et en détient une autre à 60 % pour un montant de 60 000 euros.

LE PLUS RICHE DES CANDIDATS DE GAUCHE : C’est Jean-Luc Mélenchon qui remporte ce trophée dont on se doute qu’il n’en a pas vraiment envie. Le candidat LFI est propriétaire d’un appartement à Paris évalué à 1,2 million d’euros et d’une maison dans le Loiret pour 170 000 euros. Il affiche également 95 000 euros sur son compte bancaire. Pas mal.

EN VRAC : Emmanuel Macron n’est pas si riche que ça pour un ancien banquier de chez Rothschild puisqu’il déclare un patrimoine de 550 000 euros. Éric Zemmour est quant à lui le deuxième plus riche des candidats avec un patrimoine de 4,2 millions d’euros.

Par Yann Quercia.

CE SONT LES SANS-DENTS QUI VONT APPRÉCIER

 
 

LA FASHION WEEK, C’EST AUSSI CHEZ AUCHAN

Photo : Jérémy S.T.

 
 
 

L’ITW CAPILLAIRE DE THOMAS ET SES PERRUQUES

Pour beaucoup, elles restent à jamais les objets d’un temps de l’enfance, d’un after un peu trop arrosé ou d’une après-midi fun entre copines au farce et attrapes du quartier. Mais pour Thomas Poitevin , les perruques, c’est toute sa vie, et le cœur d’un spectacle décoiffant (vous l’avez ?) qui se joue en ce moment au Théâtre du Rond Point . Une passion synthétique pour un talent véridique qui a piqué notre curiosité, alors on l’a soumis à notre questionnaire défrisant.

C’était quoi, ta première acquisition capillaire ? 
Une moumoute brune frisée pour pouvoir jouer un sosie de Michel Berger dans la pièce Sosies . À savoir que j’étais habillé en tennisman car je jouais un zinzin né le jour de la mort de Michel (mort en faisant du tennis) et qui pense en être la réincarnation. 

Ton modèle dans le game, celui qui t’a conforté dans l’idée d’épouser ta schizo-capillo-manie ?
Toute une adolescence nourrie à French and Saunders , deux actrices britanniques géniales qui font de la sketch Comedy à renfort de déguisements, perruques, postiches, faux nez, faux culs, faux tout …

C’est vrai que tu balances tes perruques dans la foule en délire à la fin de ton show ? 
Alors pas du tout, parce que certaines valent un peu cher et j’aime pas gâcher et surtout je suis un comédien d’une grande pudeur charlottegainsbourguesque et que ça va, on est pas des sauvages, non-mais-ho ! 

Tu peux cerner la personnalité de quelqu’un rien qu’en voyant ses veuch, comme un genre de medium de la touffe ? 
J’ai perdu ce don, mais je suis sûr que je l’avais au lycée : qui d’une mèche rose fluo faite au mascara à mèches ? Qui de la coupe « PIQUES de la mort » parfaite au Vivel Top fixation béton, qui d’un cheveu gras de poète grunge , qui d’une queue de cheval surmontée d’un chouchou ? Oui, j’ai 127 ans. Je vous parle des années 90, ou la société dans sa globalité se coiffait comme dans Hartley, cœurs à vif . 

Tu conseilles quoi comme première perruque pour un novice de l’humour ? 
Une grande afro, type Chico ou Jackson 5. Pas du tout risqué. 

Ton idole célèbre absolue en termes de perruques, qui est-elle ?
Ben, on est sur de la perruque de haute perruquerie mais je vous dirais NICOLE FUCKING KIDMAN. Vous ne verrez jamais les vrais cheveux de Nick dans un film, elle a une perruque pour chaque rôle, on dirait des vrais cheveux, c’est du grand art, c’est fascinant, c’est Nicole. 

Devenir chauve : fatalité ou ouverture des champs du possible ?
Alors, je me permets de vous dire que ces deux notions ne s’opposent pas mais se suivent généralement. Fatalité PUIS Ouverture du C.D.P. Après, moi, j’suis chanceux, j’ai mes cheveux. Après, quand j’attends le métro et que je joue à des jeux mentaux minables du type « tu préfères… », je finis souvent sur celui-là : tu préfères rajeunir de 10 ans et avoir une tonsure OU marcher tranquillou vers la mort comme il se doit et garder ta belle chevelure ? Pour l’instant, je préfère garder mes cheveux. Mais qui sait ? Et qui savait que j’allais faire une réponse aussi longue et reloue à une question aussi courte et efficace ? Ben ouais. 

++ Thomas joue ses perruques au Théâtre du Rond Point .

 
 

SOYEZ LE PLUS BEAU POUR ALLER DANSER AVANT LA FIN DU MONDE

 
 
 
 
 
 
 
 


Stromae – Fils de joie

Long time no see, le retour se fait en parade et grandes pompes et man bun XXL de choucroute garnie. Au programme de ces obsèques-retrouvailles, de l’émotion, du solennel cynique, une force de frappe aérienne en cortèges militaires de femmes endeuillées et un fucking black cercueil très très Tumblr-aesthetic. Welcome back, Stromae. Si vous ne prenez pas le métro, que vous avez vendu votre télé sur Leboncoin et que vous faites une cure anti-réseaux, on vous annonce que Multitude vient de sortir.


Ruth – Polaroïd/Roman/Photo

Atemporel, précieux, froid comme un boîtier métallique et chaud comme une chambre noire en plein mois d’août. En 1985, Ruth produisait ce son et certains d’entre nous mâchouillaient encore leurs orteils potelés, quand d’autres n’étaient même pas une idée dans l’immensité du monde impalpable. Un mec en commentaire a dit qu’en augmentant la vitesse à 1,25, ça donnait un tube dancing 80s et qu’en vitesse normale, on était dans un mood plus vaporwave. Oui.

 


Emma Beko – Plaster 🙂

3050, on a rasé Châtelet-Les Halles et la ville a laissé place aux crews survivalistes en recherche de sac à dos en plexi à CO2 rechargeables. La jeunesse se défonce à coups de cartouches d’encre de stylo bille dans la pupille et l’argent papier ne sert plus qu’à rembourrer les oreillers. On y rêve d’un passé simple et d’un futur utopique.

 


Walt Disco – How Cool Are You ?

Du David Bowie à la Velvet Goldmine parce que ce film est merveilleux et que si vous ne l’avez pas vu, vous êtes sûrement passé à côté d’une passion saine pour la chaussure funky à plateforme et d’une obsession moins saine pour Christian Bale, et qu’il n’est jamais trop tard. Vive la fringue, la glissade sur sol congelé et les cyclistes imprimés.
 

 
 
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Une newsletter écrite avec amour par Anaïs Carayon, Vanille Delon, Félix Lemaître, Yann Quercia, Simon.

Correcteur : C.U.

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