Brain Matin, l’ami des papillons de lumière sous les projecteurs Pas d’images ? Version web ![]() ![]() LE TOP 6 DES CRÉATURES QUI SONT BALÈZES POUR CACHER LEURS RICHESSES ![]() « C’est lorsque vous n’avez plus les moyens de cacher votre argent que vous le donnez aux pauvres » dit le policier Steve Murphy dans la série Narcos . Et certains sont beaucoup plus doués dans l’art de la dissimulation que d’autres. Puisqu’ils n’aiment pas partager, il est temps de les départager. 6. Les Leprechauns : ces petits lutins irlandais habillés comme si c’était la St-Patrick tous les jours cachent leurs pièces d’ors récupérées pendant des guerres dans des chaudrons, préférentiellement au pied d’un arc-en-ciel. Plutôt original comme spot, dommage que la planque soit cramée depuis le Moyen Âge. 5. Les 40 voleurs : dissimuler ses montagnes d’autoradios et de scooters chouravés dans une caverne avec un mot de passe magique, c’est franchement stylé. Après, un petit budget vigile aurait pas été de trop, parce que juste répéter « Sésame, ouvre-toi » c’est pas non plus hors de portée du premier clampin venu. 4. Les vieilles personnes : biffetons faxés sous le matelas, roulés dans une boîte en fer, glissés dans des livres ou des tiroirs à double fond, les grands-parents rivalisent souvent d’ingéniosité pour parsemer du cash dans leur domicile tels des petits lapins de Pâques à la faible densité osseuse. Bonne nouvelle : leur mort sera ludique et lucrative. 3. Ce pote qui comme par hasard a oublié sa carte à chaque fois que c’est son tour de payer la tournée : véritable expert de la magie en close-up, il fait disparaître son portefeuille dès qu’il s’approche d’un barman. Vous voulez connaître le truc ? C’est juste un gros pingre qui préfère économiser pour ses vacances à Barcelone que de vous offrir un shooter. 2. L’écureuil roux : cet animal a la particularité de pouvoir enterrer jusqu’à 3000 noisettes ou glands en une saison à différents endroits stratégiques pour pouvoir gérer son stock de nourriture. Par contre, il est parfois un peu con et oublie où il a foutu le magot. 1. Emmanuel Macron : cet animal politique a la particularité de jouer à l’écureuil roux amnésique et de faire comme s’il n’avait pas mis de côté l’argent versé par la banque Rothschild en 2012 dans un paradis fiscal. Très fort, même les journalistes de Off Investigation n’ont pas réussi à le gauler. Le boss. Par F.L ![]() • ON SE FAIT UNE LIGNE ?![]() On voulait faire une blague sur les cheveux de Jada vs son mec vs Chris Rock mais notre journaliste est en retard, alors on va juste parler de livres. Parce que, bizarrement, à part au Masque et la Plume , personne ne se dispute autour d’un livre. Chanteuse, poétesse, écrivaine, actrice… Le CV de Lydia Lunch ressemble à un LinkedIn pimpé pour être embauché chez McDo. À 62 ans, cette figure de la musique post-punk et new wave (et tous les noms pondus par les markéteux) nous livre ses pensées. Et ça pique. Ça gifle. Ça caresse et ça lèche. Ça gratte et ça démange. C’est brut comme une dalle de béton pas sèche. La queue de la comète de la beat generation. Ce même cri de liberté, ce même nihilisme, sauf que déjà, on le sent, il n’y a plus d’espoir. Déjà l’époque penche du côté de Tyler Durden. Lydia nous parle de cul, de drogue, de musique, de politique, de n’importe quel sujet qui s’écrit dans la marge. De tout ce que la bourgeoisie préfère garder dans un angle mort. Lydia nous met le nez dedans. Et on ressort le nez en sang. V.I.T.R.I.O.L. , de Lydia Lunch, éd. Au Diable Vauvert, 256 p., 18 € ![]() La méga pépite de la semaine. « Lilly et moi avons débuté ce livre alors que nous étions connues en tant que frères. Nous le finissons alors que nous sommes sœurs », écrit Lana Wachowski en préambule de cette BD hors norme. C’est dire si sa genèse a maturé dans l’esprit des indépassables créatrices de Matrix . Donc, en gros, le monstre de Frankenstein souffre d’avoir été rejeté par son créateur et est devenu un super-héros acariâtre tentant vainement de se faire aimer en sauvant le monde. Il y a des loups-garous, des immortels, l’Église catholique, des avions supersoniques, des bombes, des missiles. Ça dézingue à tour de bras et tranche des membres comme un boucher à Leclerc. C’est d’une violence inouïe et d’une drôlerie sans nom. Les dessins de Steve Skroce ne laissent pas respirer. Il y a des détails qui assaillent les rétines à chaque page et vont se figer au fond de vos cauchemars. Là, vraiment, on ne réfléchit pas, on achète. Doc Frankenstein , de Lana et Lilly Wachowski et Steve Skroce, éd. Huginn & Muninn, 240 p., 24,95 € ![]() Vous pensez que le monde ne peut pas aller plus mal ? Attendez. Le futur ne déçoit jamais. Les humains découvrent que le soleil a avancé sa date de péremption. Explosion prévue sous peu. Alors, on dote la planète de milliers de super-réacteurs pour contrôler sa rotation. Le but ? Transformer la Terre en un gigantesque vaisseau spatial. La faire sortir de son orbite et la lancer dans l’espace à la recherche d’une nouvelle étoile. Bon, le trajet va prendre quelques générations et donc laisser le temps de créer des dissensions politiques. Des guerres. Des morts. Ajouter à cela quelques petits périples. Genre : détruire la Lune, traverser des ceintures d’astéroïdes, s’arracher à l’attraction de Jupiter… Et vous obtenez ce qu’on appelle un superbe récit de SF. Les Futurs de Liu Cixin, d e Christophe Bec et Stefano Raffaele , éd. Delcourt, 132 p., 21,90 € ![]() Arnaud Delalande est habitué des biographies graphiques. Récemment, nous vous avions parlé des récits sur Joseph Weismann ou Alan Turing, voici le tour de Fritz Lang. Une vie inséparable de la montée du nazisme. Une vie de démesure, parmi les films les plus chers de son époque, d’une exigence si forte qu’elle frôle la facétie. Le suicide de sa femme quand elle le surprend au lit avec une autre. Nouvelle amante qui finira par le quitter par désaccord sur le national-socialisme. Et puis, la fuite devant Hitler. Bref, une vie bien remplie. Fritz Lang le maudit , de Arnaud Delalande et Eric Liberge, éd. Les Arènes, 112 p., 22 € ![]() On finit avec un mook. Fantask . Un superbe ouvrage qui se penche sur la pop culture. Avec, pour ce numéro 2, une question existentielle : nos héros ont-ils une vie sexuelle ? On ne va pas spoiler, mais oui, ils en ont une. Avec des entretiens passionnants : Céline Tran, Milo Manara, entre autre. Des dossiers sur la vie sexuelle de Superman, de Batman et Robin… Bref, tous ces personnages qui peuplent votre esprit depuis votre enfance, Fantask les met à poil. Et c’est un énorme kiffe. Fantask, le derrière de la pop , éd. Huginn & Muninn, Fantask, 240 p., 19,95 € Par S.A. ![]() LE MONDE EN BRÈVES ![]() Cette semaine, on vous parle d’un labo qui hacke Big Pharma, du plastique qui hackerait peut-être notre organisme, et de dynamiques négationnistes en tout genre – on profite que le terme ne soit pas encore interdit. • L’histoire ne se répétera pas deux fois. Les Sud-Africain·es ont retenu les leçons du sida et de leurs mort·es. Pays de hackeur·ses, on ne leur sert pas la sauce ? Ils·elles s’emparent de la recette et remplissent leur marmite en toute autonomie. Il était question de traitements antiviraux contre le VIH, il est aujourd’hui question d’ARN messager et de vaccins. L’Afrique du Sud est à nouveau le foyer d’emmerdes numéro un des géants pharmaceutiques, la firme biotech Afrigen ayant décidé de reproduire le vaccin de Moderna sans sa collaboration. Cette fois-ci, l’Afrique du Sud a l’OMS de son côté. Cette dernière, déçue par la radinerie des puissances mondiales qui ont snobé son programme Covax (dons de doses), a changé son fusil d’épaule. On est passé très rapidement d’un programme libéral bourgeois reposant sur la charité à l’autonomie en pratique : l’OMS a créé le « Hub », plateforme de formation sur les technologies à ARN messager, basée dans les murs d’Afrigen. L’objectif, rendre les pays exclus de l’accès aux vaccins indépendants en formant directement des capacités de production locale. • Sur le terrain de la santé, s’agira-t-il bientôt d’inventer le dépistage du plastique ? L’homme-plastique serait-il la prochaine évolution involontaire du transhumanisme ? En tout cas, une équipe de chercheurs néerlandais a détecté pour la première fois des micro-plastiques dans le sang humain, chez 21 des 22 donneurs de l’étude. Les doses des échantillons ne sont pas négligeables et posent de nombreuses questions, puisqu’on ignore si l’organisme est capable de les éliminer et quelles pourraient être les conséquences sur nos organes. • On rapportait la semaine dernière les records de température en Antarctique. Cette semaine, alors qu’un triste sire a réussi à trouver une maison d’édition pour publier son livre climatosceptique Les douze mensonges du GIEC , sous-titré « l’écologie contre le développement », un bloc de glace grand comme Rome s’est effondré dans l’Antarctique. • Le climat, c’est aussi « une nouvelle force gentrificatrice », selon la chercheuse Aparna Nathan. À Miami Beach, les riches délaissent les villas luxueuses de bord de mer, trop exposées aux aléas environnementaux, au profit de quartiers plus en hauteur et secs, mais reléguant au passage les populations plus pauvres qui y vivaient. • Ce n’est pas la seule triste dynamique en Floride, puisque cette semaine a également été entérinée la loi « Don’t say gay », qui interdit de parler des LGBT+ à l’école. Les enculés ! Oups.. Par Luki Fair. ![]() • LE TOUR DES MATINALES Au menu des matinales : McKinsey pollue la campagne de Macron et le candidat communiste ne pense qu’à la bouffe. TOUS CONTRE MCKINSEY Au lendemain de la conférence de presse en urgence pour expliquer qu’il n’y avait aucune « affaire McKinsey », tous les invités des matinales arrosent Macron sur ce sujet. « Emmanuel Macron a renvoyé l’ascenseur à McKinsey qui a travaillé gratuitement pour sa campagne en 2017 (…) Je l’accuse d’être soumis aux américains de façon vraiment scandaleuse » accuse Éric Zemmour sur RTL. La candidate de Lutte Ouvrière, Nathalie Arthaud, affirme que « c’est tout un monde qui parasite le budget de l’État ». Sur Europe 1, Xavier Bertrand, soutien de Valérie Pécresse estime que les ministres présents devant les journalistes hier « n’ont pas été convaincants (…) Ils ne sont pas à l’aise (…) le gouvernement doit rendre des comptes ». Présent sur CNews ce matin, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, reprend les éléments de langage diffusés : « I l y a beaucoup de manipulations et d’instrumentalisation, notamment de la part de l’extrême droite et de l’extrême gauche. Je trouve sain que deux ministres répondent aux questions des journalistes. » À deux doigts de nous demander de les remercier. FABIEN ROUSSEL AIME LA SAUCISSE Tout le monde a très bien compris une chose dans cette campagne : le candidat communiste mise beaucoup sur la bouffe pour gratter des voix au 1 er tour de cette présidentielle. Roussel parle depuis 3 mois de viande, de saucisson et propose même des « apéroussels » pour inciter les gens à aller voter. À force, le coco est accusé de populisme et de vouloir chercher des électeurs de droite sur « les bonnes valeurs françaises ». Mais qu’importe, le candidat avance et n’a pas hésité hier soir à tweeter un extrait de l’émission « Top Chef » dans lequel un candidat propose une idée de restaurant à thème : « La saucisse, ça parle à tout le monde, à toutes les régions et ce qu’il faut faire, c’est rendre la saucisse gastronomique. » « Très bonne idée de restaurant » répond Roussel. Invité ce matin sur France Inter, il avait sûrement encore de la bouffe en tête quand il a fait ce lapsus : « Il faut manger nos modes de vie ». Il voulait dire « changer » mais vous aviez compris. Par Y.Q. ![]() TOUT COMPRENDRE DE L’AFFAIRE MCKINSEY ![]() Il y a eu la guerre en Ukraine, certes, mais Emmanuel Macron se voyait faire une campagne-éclair, sans débat, au-dessus des autres candidats et comme si le 1 er tour était déjà réglé, le conduisant au duel inéluctable avec Marine Le Pen. Mais voilà, un rapport sénatorial publié mi-mars dénonce la « dépendance » du gouvernement aux cabinets de conseil, ainsi que l’optimisation fiscale pratiquée par l’entreprise américaine McKinsey. Hier soir, deux ministres ont donné une conférence de presse en urgence et nous y étions. On vous éclaire sur cette affaire. C’était visiblement un signe que tout ne tourne pas rond dans cette campagne pour Emmanuel Macron : dimanche dernier sur France 3, le Président-candidat s’est montré très agacé par les questions posées par le journaliste autour de « l’affaire McKinsey ». « On a l’impression qu’il y a des combines, c’est faux », a-t-il répondu. Il affirme ensuite qu’« aucun contrat n’est passé dans la République sans qu’il respecte la règle des marchés publics » et lâche un peu énervé : « que quiconque a la preuve qu’il y a manipulation mette le contrat en cause au pénal ». Mais alors pourquoi le Président perd-il ses moyens subitement ? QUE NOUS APPREND LE RAPPORT DU SÉNAT ? Si le recours aux cabinets privés ne date pas du mandat d’Emmanuel Macron, le rapport du Sénat explique que « le recours aux consultants constitue aujourd’hui un réflexe » et ces cabinets sont « au cœur des politiques publiques ». Emmanuel Macron assure d’ailleurs que les dépenses sont bien plus faibles « qu’il y a dix ans ». Selon les sénateurs, en 2021, « les dépenses de conseil de l’État au sens large ont dépassé le milliard d’euros, dont 893,9 millions pour les ministères » et le fait de faire appel à des cabinets a fortement augmenté pendant le quinquennat Macron puisqu’en 2018, les dépenses de conseil des ministères se limitaient à 379,1 millions d’euros. 1 MILLIARD MAIS POUR FAIRE QUOI ? Les cabinets rémunérés se nomment Accenture, Bain, Boston Consulting Group (BCG), Capgemini, Eurogroup, EY, Wavestone, PwC, Roland Berger ou encore McKinsey. Et de nombreuses missions, que nous pensions gérables par l’État, leur sont confiées comme pendant la crise sanitaire avec la gestion de l’approvisionnement des masques ou de la campagne de vaccination. Mais ce n’est pas tout. Souvenez-vous du scandale des professions de foi des candidats aux élections régionales et départementales qui ne sont jamais arrivées dans les boîtes de 10 millions de personnes. Malgré le plantage total, c’est encore un cabinet privé, Semaphore, qui supervise la distribution pour la présidentielle et les législatives. Le 24 novembre 2021, le cabinet du Premier ministre, a missionné, pour un montant de 289 785 euros, ce cabinet. Enfin, parlons de McKinsey qui a, entre autres, mis en œuvre au niveau informatique la réforme des APL pour 3,88 millions d’euros. C’EST QUOI, LE PROBLÈME AVEC MCKINSEY ? McKinsey, surnommé « La Firme », est un cabinet de conseil international. Le cabinet américain est soupçonné de ne pas avoir payé d’impôts pendant 10 ans en France grâce à de l’optimisation fiscale, alors qu’il a perçu des millions d’euros du gouvernement pour ses différentes missions. Les sénateurs ont saisi mi-mars la justice pour « suspicion de faux témoignage » contre un dirigeant de McKinsey qui a affirmé que son cabinet payait bien l’impôt sur les sociétés sur notre territoire. Une « vérification fiscale » a été lancée par Bercy à l’encontre de McKinsey « avant le rapport du Sénat » publié mi-mars, a assuré Bruno Le Maire hier matin sur Europe 1. QUELLE EST LA RÉPONSE DU GOUVERNEMENT ? D’abord annoncée en fin de semaine, puis ce matin à 9 heures, c’est finalement hier soir que s’est tenue une conférence de presse, qui sentait bon le vent de panique, avec les ministres Amélie de Montchalin (Fonction publique) et Olivier Dussopt (Budget). Ils ont commencé en parlant de « fausses informations », « manipulations », « d’attaques grossières » et « de récupération politique » de la part des leurs opposants, tout en saluant le rapport du Sénat. Dussopt a même assuré qu’ils « allaient mettre en œuvre un maximum des recommandations et des propositions de la commission d’enquête du Sénat ». Habile. Nous avons été noyés sous du jargon technocratique pendant 35 minutes même si des précisions ont été apportées. Amélie de Montchalin nous a expliqué « qu’il n’y a rien à cacher et que tout est sur la table » et que « jamais les décisions ne sont prises par les consultants. « Les décisions de notre pays sont prises par des hommes et des femmes politiques » a-t-elle ajouté. Rassurant. Alors, du coup tout va bien ? Pas tant que ça puisque la ministre a annoncé que le gouvernement devrait réduire « d’au moins 15 % les recours aux prestations de cabinets externes ». Une manière de concéder, en creux, qu’il y a eu des excès. Par Yann Quercia ![]() ON TE VOIT, JEAN-MICHEL ![]() EN EFFET![]() ![]() • BRAIN SÉRIE : « LES CONTES DE LA GIFLE » ÉPISODE 1/2 : DUELS, CHTOUILLE & COLONISATION![]() C’est incroyable l’effet que peut avoir une main dans la gueule. À partir du moment où Will Smith a servi sa salade de doigts à Chris Rock, c’est comme si la guerre en Ukraine n’avait jamais existé et que tous les rapports du GIEC avaient cramé dans un grand brasero. Une distorsion de l’espace-temps, rien que ça. Mais finalement, ce n’est pas si étonnant, la gifle a depuis bien longtemps un pouvoir symbolique qui va bien au-delà de sa violence physique limitée. Mieux, elle a carrément traversé l’Histoire de France de ses phalanges vengeresses. Rétrospective dans vos faces. Commençons par un peu de sociologifle. Dans nos cultures, le visage a une importance cruciale dans les interactions sociales. En le regardant, on spécule sur les intentions et les émotions de l’autre. Considéré comme le reflet de l’âme, il est par conséquent le lieu de l’honneur à défendre. La gifle, c’est l’outrage qui « fait perdre la face ». Comme le remarquent Jean-Jacques Courtine et Claudine Haroche , c’est à partir de la fin du Moyen Âge que les mouvements des traits sont finement observés dans les écrits des penseurs et des ecclésiastiques. Ce n’est donc pas un hasard si la première gifle française célèbre que l’on retrouve dans les textes a eu lieu au XIVème siècle. Dans le coin gauche : Philippe Le Bel aka « le roi de fer », du genre nerveux, fait trucider les Templiers et expulser les Juifs, décide de taxer le clergé. Dans le coin droite : Boniface VII, pape de son état, gaulé comme un bambou mais outré de devoir casquer, se venge en excommuniant Philou le BG. La légende dit que le roi déboule avec son gang en Italie et envoie un aller-retour au souverain pontife. En réalité, il semblerait qu’il ait seulement envoyé quelques hommes pour mettre un coup de pression. La fake news de la claque symbolise surtout l’affront fait à l’Eglise et, par opposition, la construction de l’État français. Dans le même temps, le duel d’honneur et son préliminaire, le soufflet, se répandent comme mode de régulation des conflits et moyen de contester l’Ancien Régime. Fini, les duels judiciaires avec lance et tout le barda, on croise l’épée avec des témoins. Entre 1588 et 1608, plus de 10 000 aristos clamsent dans ces échauffourées, soit 500 par an. Presque un génocide par la gifle. Sous Louis XIV, qui a transformé les seigneurs en courtisans qui rivalisent pour le séduire, la moindre humiliation peut détruire une réputation. En 1667, quand le marquis Louis-Henri de Pardaillan de Gondrin revient de la guerre après une blessure grave et découvre que Madame de Montespan est enceinte alors qu’il ne l’a pas vue depuis un an, ça la fout mal. Il ignore que son épousée est devenue en son absence la favorite du boss. Réaction viriliste : il lui en colle une devant toute la cour pour réparer l’offense. Réaction trèscheloutiste : il va jusqu’à tenter de choper la petite vérole pour la refiler à sa moitié. La vengeance par la chtouille, faut reconnaître : c’est disruptif. Échec et retour en Gascogne pour le marquis. Mais sa gifle restera comme l’un des plus fameux slut shaming de l’époque. Surtout, la gifle marque la colonisation de l’Algérie. En 1827, le consul de France Pierre Deval rencontre Hussein Pacha, souverain d’Alger. Le motif : un retard de paiement de la France envers plusieurs marchands. Hussein se chauffe et administre une baffe avec son éventail à l’émissaire. L’affaire fait scandale et le ressentiment anti-algérien monte . Trois ans plus tard, vendetta : la France envahit la ville et commence son occupation de la région. Qu’est-ce que c’est susceptible, le Gaulois, une pichenette et ça part en conquête. La suite demain dans le prochain épisode… Par Félix Lemaître. ![]() LE LÉGENDAIRE ACCUEIL FRANCAIS![]() ![]()
La Nouvelle-Orléans comme il faudrait vraiment la regarder, la humer, la goûter. Un track bien travaillé et chargé comme le fumet d’une barbaque d’écrevisses au mois de juillet. Une décla’ qui vient des bas-fonds des entrailles, et qui ne brasse pas de l’air. Red Balloon sort le 13 mai.
Track un peu tech pas mal dark à écouter en before au moment où personne n’est vraiment chaud et le dealos n’est même pas encore arrivé. Parce que ces connards n’ont rien compris et que celui qui gère le son essaie de warm up le peuple avec du Polo & Pan. Et il y a des curly et des chips de légume sur la table. En fait, cette soirée pue du fion. Fuyons acheter un flash au Vival du coin et direction Le Blanc-Mesnil.
Tripotage de lichen sur fond de voix fluette, les pins sont trop hauts, le soleil est blanc et l’on ne sait plus si tout ce petit monde végétal nous veut du mal ou juste nous guider vers le droit chemin. Let’s go hugger un arbre et attendre The Great Awakening qui sort le 10 juin prochain.
|