Brain Matin, l’ami des soucis torréfiés Pas d’images ? Version web ![]() ![]() CE QUI NE NOUS MANQUERA PAS LE LENDEMAIN DU PREMIER TOUR ![]() Ce dimanche, c’est le jour du mariag… euh du vote bien sûr. Le gros de la campagne se termine, cette période fugace et bénie où Philippe Poutou dit les termes. Par contre, il y a des choses dont on a hâte qu’elles disparaissent. . Les messages sur le répondeur de Zemmour qui donnent l’impression d’être une victime dans Scream . Regarder Anne Hidalgo sombrer et avoir l’impression d’être coupable de non-assistance à personne en danger . Être obligé de boire quatre litres de liqueur de prune pour devoir comprendre ce que dit Jean Lassalle . Se rappeler qu’être de gauche, c’est comme être un Français à Roland-Garros, c’est y croire à chaque fois mais souvent se faire éliminer dès le début de la compétition . Se faire rabrouer par les inutiles qui pensent que « voter utile », c’est seulement voter comme eux . Se remémorer que Nicolas Dupont-Aignan existe et ressentir un subtil mélange de pitié et de nausée . Se faire attaquer par quatre équipes aux tracts différents quand on va acheter deux aubergines et un poivron au marché . Angoisser en sachant que Marine Le Pen gagne inexorablement des points dans les sondages à chaque seconde où elle ne parle pas . Se dire à chaque apparition publique de Valérie Pécresse qu’on dirait le serpent du Livre de la Jungle joué par une actrice de Plus belle la vie . Le totem d’immunité de Macron, soit va falloir faire un discours pour ton pot de départ, soit venir dans l’octogone, mon bonhomme Par F.L ![]() • LES RATTRAPAGES DU BAC (BUREAU DES AFFAIRES CULTURELLES) ![]() Vous en avez marre de briller en société uniquement à cause de votre excès de sébum ? On vous fait le récapitulatif non-exhaustif des informations qu’il ne fallait SURTOUT pas manquer cette semaine. Attention, l’assimilation des données qui vont suivre risque fortement de vous rendre intéressant. Jordan, ce n’est pas qu’un prénom de téléréalité ou des sneakers hors de prix Le champ des possibles se trouve au Décathlon du coin Elon Musk est presque comme vous, il s’est fait refouler du Berghain ![]() Les scarabées ne mourront jamais L’exploitation des rappeurs morts, ça va trop loin Par V.D. & F.L. ![]() VOUS PASSEZ UNE JOURNÉE DE MERDE ? DITES-VOUS QUE ÇA POURRAIT ÊTRE PIRESylvain, 30 ans, a fait une découverte surprenante sur son tatouage, réalisé à l’âge de 18 ans. Après avoir vu une vidéo de « tattoo cover » (une opération consistant à recouvrir un tatouage, parfois raté, ndlr), il a décidé de le traduire via Duolingo, une application d’apprentissage de langues. Résultat : son tatouage ne signifie pas « Amour et liberté », comme il le pensait, mais « J’aime le caca ». Voir la vidéo ici. ![]() LE COUILLOMÈTRE ![]() Le couillomètre, votre chronique hebdomadaire sur les vrais bonhommes qui ont noyé leur cerveau dans la testo. À J-2 du premier tour, le moment paraît approprié pour un bilan de la campagne sur les questions de lutte contre le sexisme et les LGBTQIphobies. Au niveau médiatique, ces questions sont restées largement absentes des débats politiques. Pourtant, presque tous les programmes intègrent des propositions en matière d’égalité femmes-hommes. Les quatre principaux candidats de gauche se sont par exemple engagés à consacrer le milliard d’euros demandé par de nombreuses associations pour la lutte contre les violences. La dernière sortie affolante de Marine Le Pen – proposant une pénalisation du port du voile dans la rue si elle est élue – montre à quel point il importe de croiser les questions féministes avec les questions raciales et d’islamophobie. Quant aux propositions contre les LGBTQIphobies, seuls cinq candidat·es de gauche – Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon, Philippe Poutou, Fabien Roussel – ont des propositions dans leur programme, ce qui n’atténue pas le silence médiatique quasi total. La LGBTQIphobie au contraire a été présente de façon décomplexée, avec des propos comme ceux de Marine Le Pen qui considère que « laisser écrire sur un acte d’état civil que l’enfant est né de deux femmes, en réalité c’est un mensonge d’État », ou bien la roue libre complète d’Éric Zemmour dans le podcast Présidenti·iel d’Elise Goldfarb et Julia Layani, qui ont offert une tribune homophobe et transphobe au candidat d’extrême droite. Emmanuel Macron nous a, quant à lui, bien amusé en déclarant que « l’égalité femmes-hommes [serait] la grande cause de [son] nouveau quinquennat ». Et à la fin du prochain quinquennat, ce sera aussi pour le suivant ? C’est quand même le seul candidat qui a réussi à recycler son ancien non-programme pour en faire le nouveau non-programme de sa non-campagne. Il n’envisage toujours pas de donner des sous aux assos, mais préfère renforcer la pénalisation, en proposant un triplement de l’amende pour harcèlement de rue et le doublement des effectifs d’enquêteurs spécialisés dans les violences intrafamiliales. La violence institutionnelle pour lutter contre la violence sexiste, stratégie solide. Remarque facile : un service d’enquête interne au gouvernement est-il prévu ? « Mon combat est pour l’égalité, pas pour la différence », Anne Hidalgo dans un entretien accordé à Têtu À ce niveau d’imbroglio, l’amputation est la seule solution : la mort du PS pour dépatouiller ses politicien·nes de la confusion totale dans laquelle ils·elles sont plongé·es. C’est bien le genre de phrase de crevard, du type qui te donne d’une main et te reprend de l’autre. Comme si la différence était quelque chose qui s’acquiert comme le fruit de mobilisations. La différence, c’est un état de fait, imposé brutalement par des lois ou des fonctionnements qui excluent, des normes qui empêchent de vivre librement, des règles qui font de toi lea perdant·e, cellui qui se fait agresser, qui n’est jamais pris·e en compte, qui ne peut pas se reproduire, qui n’a pas accès à la santé. La différence, c’est être sourd et ne profiter que d’une infime partie de la vie culturelle. La différence, c’est être trans et devoir faire 50km pour trouver un médecin. Va falloir qu’Hidalgo nous explique comment ça marche, l’égalité, sans compréhension profonde des différences d’accès aux droits. Par Luki Fair // Illustration : Harmonie Aupetit. ![]() • LE TOUR DES MATINALES Au menu des matinales : Macron esquisse des regrets et arrêtez de croire que Lassalle est un mec sympa. MACRON A UN PEU L’TEMPS POUR LES REGRETS Dernier jour de campagne pour tout le monde et il est déjà l’heure des bilans et regrets pour certains. Invité ce matin sur RTL, Macron a fait quelques confessions comme sur son entrée tardive en campagne : « Je suis rentré encore plus tard que je ne l’aurai voulu dans la campagne, ça ne m’a pas empêché d’aller convaincre ». Interrogé sur son mépris affiché tout a long du quinquennat, il répond : « Je n’ai jamais regardé les Français de haut parce que je leur dois tout ». Il évoque néanmoins « des paroles spontanées » qu’il a prononcées, et qui ont pu « blesser » des Français. On verra s’il le paye dimanche. LASSALLE PERSISTE SUR SON INSULTE À UN JOURNALISTE Le « sympathique » Jean Lassalle peut aussi se révéler nerveux et même insultant à l’approche de cette fin de campagne. Mercredi soir, il a insulté en direct le journaliste Renaud Dély après une chronique diffusée à l’antenne de France Info : « Je veux dire simplement à Renaud Dély que je regrette profondément ce qu’il a écrit, même si c’est France Info (…) C’est un chien, c’est un chien. Il n’a pas le droit de dire ce qu’il a écrit. Et je le dis à Jean Quatremer aussi. Ça, ce n’est pas de la politique ». Beaucoup de réactions depuis hier pour condamner de tels propos, mais le député du Béarn persiste et signe ce matin sur France 2 : « « Renaud Dély a parlé de complotiste des champs. Je ne regrette pas mes propos et il tient très bien son rôle de chien de garde de dictature molle.» Dans un communiqué publié hier, la chaîne du groupe France Télévisions « condamne vivement » les insultes de Lassalle à l’encontre du journaliste « en réaction à une de ses chroniques ». Par Y.Q. ![]() LES NOTES POLITIQUES Comme tous les vendredis, on attribue des notes aux performances politiques de la semaine. Au programme : Macron a peur de Lapix, Pécresse déjà enterrée et Valls racole toujours. EMMANUEL MACRON C’est certainement la pire semaine pour le capitaine de la Macronie. Et cela tombe mal alors que l’élection présidentielle a lieu dimanche : Emmanuel Macron voit son score fondre dans les sondages tandis que Marine Le Pen engrange les points. Englué dans une mauvaise campagne, le Président-candidat a montré tout son mépris pour France 2 en refusant de participer avec l’ensemble des autres candidats à
l’émission « Élysée 2022 ». La start-up nation n’aurait pas aimé le « ton trop offensif » de Lapix lors « d’un entretien réalisé en duplex avec Édouard Philippe, alors Premier ministre, durant les premiers jours du confinement » selon Le Monde. « La qualité des personnalités en lice ne justifie pas que l’on s’abaisse à discuter avec eux » avait déclaré un député LREM début mars. Attention à ne pas le regretter dimanche. VALÉRIE PÉCRESSE La campagne la plus lourde de cette présidentielle prendra fin dimanche soir. À 8% dans les sondages, Pécresse n’espère plus rien et son camp non plus. Les couteaux sont aiguisés et une réunion stratégique du parti LR est déjà calée lundi pour le déjeuner. Mais avant, il faudra défendre le score catastrophique de la candidate sur les plateaux de télé. Et plusieurs journalistes ont tweeté jeudi pour indiquer que tous les membres de la droite refusaient de venir dans les médias lundi matin. Officiellement, aucune consigne n’a été donnée selon nos
confrères de Chez Pol, mais on comprend bien que le mot d’ordre est : « tous aux abris ». MANUEL VALLS L’auteur de « Pas une goutte de sang français » n’a pas non plus une seule goutte de dignité. De Premier ministre à chroniqueur sur BFM, il aura lentement enfoncé les portes de la honte en tentant de racoler sur tous les trottoirs des partis. Mais Valls ne lâche jamais rien : selon RMC, il ferait même « des pieds et des mains pour retrouver un siège à l’Assemblée nationale ». Il viserait une circonscription concernant les Français de l’étranger, et plus particulièrement celle des expatriés en Espagne et au Portugal. Par Yann Quercia. ![]() ON Y VA TOUT DROIT ![]() ET L’OSCAR DU TITRE DE PRESSE LE PLUS LONG DE L’HISTOIRE EST ATTRIBUÉ À…Voir ce titre dans son habitat naturel ici. ![]() • 3 QUESTIONS À FANNY SIDNEYDEUX SÉRIES. « DEUX THÈMES. DEUX NÉVROSES MÊMES. » ![]() Connue évidemment pour son rôle de candide dans 10 %, Fanny Sidney se met à la réalisation. Et plutôt deux fois qu’une : sur Arte à partir du 9 mai avec son bébé, un petit bijou de faux-documentaire : Brigade mobile. Et puis, sur OCS, à la seule réalisation, dès maintenant, Jeune et Golri, sur le milieu du stand up. On est presque surpris de te retrouver à la réalisation, après ton succès d’actrice, tu as dû recevoir plein de propositions. Les deux séries ont en commun de parler de gentils losers. Un série sur le monde rural qui se passe dans tes racines familiales, l’Auvergne. Et une série sur un monde très parisien, le stand up. Ce sont tes deux identités qui s’expriment en même temps ? Par S.A. ![]() QUAND TU TE CHECKES DANS LE MIROIR APRÈS LA DOUCHE POUR VÉRIFIER QUE TU RESSEMBLES TOUJOURS BIEN À UN PETIT LOUKOUM![]() ![]()
Terminer sa semaine en écoutant une armée de soleils sur pattes qui dansent la carioca et offrent des échantillons de smiles aux chanceux qui auront décidé de passer une oreille curieuse. Certifié plus efficace qu’un tube de Berocca, plus motivant qu’une prime de fin de mois et plus pétillant qu’une Badoit rouge au réveil.
Changement de décor, baisse de température, c’est l’heure des souvenirs jaunis sur papier froissé solo dans un chalet qui accueillait jadis les étincelles d’un amour sans date de péremption. Les larmes ne sont que du sel pour l’appétit des prochains repas de fête. La somptuosité continue avec Big Time qui sort le 3 juin prochain.
Quand vous vous apprêtez à laisser échapper une petite larme, vous aussi, ça vous pique dans le nez ? Michel Legrand avait de grosses lunettes et de l’or dans la tête qu’il nous a partagé à coups de BO flamboyantes et de morceaux poignants atemporels. Alors, à l’occasion des 50 ans du film Summer of ’42, voilà un délicat hommage, tiré du projet Legrand (re)imagined.
Mise au bûcher trash à base de lynchages perpétrés par les forces de l’ordre ; le son est bon, le son est même délicieux, et on a envie de fouiller toutes les warehouses des alentours pour niquer des mères et sortir notre Dieu nu des flammes. Puissant, véridique, nécessaire. Boom.
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