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Brain Matin, l’ami du petit déjeuner

 

● L’APP DE LA SEMAINE : FLICSTAGRAM

Deux fois par mois, Brain vous dévoile une application qui mériterait d’exister (ou pas) pour sauver la start-up nation. Cette semaine, on vous propose Flicstagram, l’application qui rend complètement flous les forces de l’ordre.

Imaginez un peu : vous êtes journaliste et devez couvrir une manifestation à République. Vous avez votre accréditation, votre matériel et même un super angle pour votre papier de demain. Simplement voilà : vous allez encore passer la nuit sur votre logiciel de montage à flouter le visage des policiers pour faire plaisir à Gérald Darmanin. Pas de panique ! Grâce à “Flicstagram”, la nouvelle application photo du gouvernement, vous pouvez en deux clics flouter les visages des gardiens de la paix. Mieux encore, Flicstagram met à votre disposition tout un éventail de filtres :
– le filtre oreilles de lapin pour adoucir l’image du CRS en train de tabasser un manifestant
– le filtre food pour remplacer une matraque par une saucisse ou une courgette
– le filtre erase pour faire disparaitre les blessures des manifestants (vous pouvez aussi leur rajouter un oeil en cas de blessure au LBD)
– le filtre face swap pour intervertir le visage du policier par celui d’un député France Insoumise.
Le must :
La fonction “chat online” qui permet d’envoyer son montage directement à la préfecture pour validation.
Le moins :
Rend complètement irregardable les films de François Ruffin et David Dufresne.

Au bout de dix partages on lance un crowdfunding à la Station F. Amis entrepreneurs, vous savez ce qu’il vous reste à faire.

Par G P-A.

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● L’HORREURSCOPE

Parce que le pire est toujours à venir, Brain vous prépare aux atrocités culturelles qui vous attendent tapies dans l’ombre.

• Jean-Pierre Pernaut va lancer JPPTV, son « Netflix des régions », le 18 décembre, et on a hâte de binger des docus excitants sur la tradition des cuillères de mariage et le musée du lacet de La Terrasse-sur-Dorlay pour égayer nos prochains confinements.

• Edouard Philippe prépare une série politique inspirée de sa vie, de son roman Dans l’ombre et de sa passion pour Game of Thrones. Vitiligo is coming.

• Eric Clapton et Van Morrison vont sortir le 4 décembre un single anti-confinement et, après les sorties complotistes de ce dernier, on a très peur que les deux légendes du rock nous fassent une Renaud, mode boomer activé et masques sous le nez.

• 2021 commencera bien mal puisque Gad Elmaleh sortira finalement son album de reprise de Claude Nougaro en janvier, vandalisant ainsi de concert l’héritage du poète toulousain et le mythique label de jazz Blue Note.

Par F.L.
 

 

LES GOSSES C’EST L’ESPOIR

 

LA GRENADE DE L’ARTICLE 24 EXPLOSE DANS LES MAINS DE DARMANIN

Après une semaine sous pression pour Darmanin et le gouvernement, la décision a été prise de faire une pause pour réécrire l’article 24 de la loi « sécurité globale ».

Si vous avez défilé samedi dans les rues pour protester contre l’article 24 de la loi sécurité, sachez que cela n’a peut-être pas servi à rien. Pris dans une nasse politique, Gérald Darmanin a subi son premier désaveu depuis sa nomination controversée au poste de ministre de l’Intérieur. Ironie du sort, c’est son prédécesseur, Christophe Castaner désormais patron des députés LREM, qui est venu annoncer lui-même hier après-midi devant la presse la réécriture de l’article 24. « Nous allons proposer une nouvelle écriture complète de l’article 24 (…) Cette nouvelle rédaction sera conduite dans le cadre d’un travail collectif aux trois groupes parlementaires de la majorité. »

Réaction un brin ironique du principal intéressé auditionné hier en début de soirée par les députés  : « Je ne suis pas un fétichiste des numéros, (…) mais je suis en revanche fétichiste de la protection des policiers et des gendarmes. » Pour ce qui est de la démission du préfet Lallement ? Vous pouvez toujours rêver. L’homme à la grande casquette restera en place. Gérald Darmanin l’a conforté : « Je le vois deux ou trois fois par semaine et j’ai constaté, depuis que je suis en poste, qu’il ne faillit pas à ses fonctions.» Quelle chance.

Bien moins provocateur qu’à son habitude, Darmanin a ouvert plusieurs pistes pour restaurer un lien de confiance entre la police et les Français même si il « ne partage pas le fait qu’il y ait un divorce entre la police et sa population ».

Le ministre de l’Intérieur a sauvé sa peau mais la bataille politique ne fait que commencer. Le Sénat prévoit déjà de réécrire intégralement l’article 24. « Ils ont peur du Sénat » nous dit ce soir le président de la commission des lois, François-Noel Buffet.
 

Par Y.Q. // Visuel : another_history_of_art

CAHIER DE DOLÉANCES : LE GOUVERNEMENT NE CRÉERA PAS DE PLATEFORME POUR LES RENDRE PUBLIQUES 

Les 600 000 pages de doléances collectées fin 2018 au début du mouvement des Gilets Jaunes ne seront pas publiées.

Paroles, paroles et encore des paroles. Contrairement à ce qu’il avait annoncé il y a désormais deux ans, le gouvernement ne rendra pas les 600 000 pages de doléances publiques collectées dans le cadre du « Grand Débat National » au début du mouvement des Gilets Jaunes. Et la raison risque de vous surprendre. « Le nombre de demandes reçues de consultations n’était pas suffisamment important pour construire une plateforme qui serait trop coûteuse » selon un conseiller de l’exécutif. Les doléances seraient accessibles sur demande aux archives dans un format numérisé. On a cherché à en savoir un petit peu plus et en réalité, ce n’est pas tout à fait vrai. Les cahiers ont été photocopiés par les communes puis centralisés par la Bibliothèque Nationale de France, qui les a ensuite transmis aux archives départementales. Mais pour les consulter, c’est un vrai parcours du combattant si vous ne justifiez pas d’un statut de chercheur par exemple. « C’est impossible via la BNF. On vous communiquera la liste des communes puis il vous faudra prendre rendez-vous. Sauf que : pour pouvoir être rendues publiques et pour être consultables, les données doivent être anonymisées. 50 ou 60% d’entre elles ne le sont pas. Il faudrait attendre 50 ans pour les transmettre à des historiens » nous explique Didier Le Bret, l’ancien « monsieur renseignement » de l’Elysée, à l’initiative de la pétition « Rendez les doléances ! » et de cette tribune dans Le Monde.

Il faut reconnaître que la complexité des démarches administratives n’est peut-être pas étrangère à la faible demande de consultations. Le gouvernement ne se serait-il pas une nouvelle fois arrangé quelque peu avec la vérité ? « La parole d’un Président doit être suivie d’effet » s’agace Didier Le Bret, qui ne mâche pas ses mots : « On s’attendait à ce qu’ils fassent comme la mairie de Paris qui a réussi à mettre en ligne 9000 pages de doléances. C’est de l’incompétence, de la morgue et du dessein politique caché. Pas d’ISF, pas de hausse du SMIC… On ne dit pas aux gens ce qu’on doit penser ou non. Le message n’était pas acceptable pour eux (le gouvernement). C’est un déni de démocratie, du mépris. »

Ces quelques 600 000 pages d’idées, issues d’une consultation populaire (la base de la démocratie), verront-elles le jour sur place publique de façon accessible à tous et à toutes ? C’est en tout cas la volonté de Didier Le Bret qui y trouve « vraiment de belles idées ». Épaulé par une équipe de chercheurs et de citoyens l’ancien diplomate a décidé d’essayer de les collecter lui-même pour les publier sous forme de recueil. Allez, rendez-vous dans un an.

Par B.I.

● L’ISF (L’INTERVIEW SANS FILTRE)

BENOIT HAMON : CE QU’IL FAUT DE COURAGE POUR ESSAYER LE MONDE D’APRÈS

La petite phrase ou la punchline c’est bien et on aime ça. Mais prendre le temps pour comprendre les idées politiques et ceux qui les portent c’est encore mieux. C’est pourquoi Brain Info veut rétablir l’Interview Sans Filtre : une vidéo au long cours que vous retrouverez  chaque semaine. Pour ce premier épisode, nous avons rencontré Benoît Hamon, le fondateur du mouvement Génération.s et ex-candidat à l’élection présidentielle. Il a publié un livre plaidoyer pour le revenu universel, Ce qu’il faut de courage, et affirme avoir fait « un pas de côté ». Il ne parle plus comme un homme politique, et c’est précisément ce qui nous intéresse. Violences policières, rapport au travail et économie : on a essayé de penser en marge de « l’absurdie » actuelle. 

Et si on pouvait cesser d’imaginer le pire ? Et si l’État nous versait un revenu dès que nous sortons du ventre de notre mère, que nous soyons nés dans la famille Arnaud ou non, sans condition et pour toute la vie ?  « Un système dans lequel tout le monde – que vous soyez étudiant, salarié, retraité – percevrait au moins 750 euros » explique-t-il. C’est l’idée qu’il avait proposée pendant la campagne de 2017 et pour laquelle il a subi de nombreuses moqueries. L’idée de l’ancien du PS ? Changer notre rapport au travail, briser l’ancrage d’une société aux destins tracés. Pour autant, est-ce que 750 euros par mois suffiraient à changer nos habitudes de consommation ? « Aujourd’hui le problème de l’économie low cost, c’est qu’elle prospère sur les petits salaires » argumente-t-il. Il poursuit : «  On veut permettre l’illusion de l’abondance pour tous, c’est le mirage de la société consumériste. On pense acheter ce qui est perçu comme un signe extérieur de consommation : la pâte à tartiner qui va bien, le frigo qui va bien. » Pas de croissance, pas de Nutella.

Nous avons évidemment parlé de la loi sécurité globale, de Blanquer, de la droite et aussi du projet de loi « pour renforcer les principes républicains » à venir.  Et pour rester dans le thème de la violence, nous avons abordé les séquelles d’une campagne présidentielle féroce : « Ça piquait dans le dos à la fin de la campagne, j’avais quelques traces (…) Je ne suis pas rancunier, ce qui ne veut pas dire que je n’ai pas de mémoire. » Contents de voir qu’il n’a pas déjà Alzheimer.

Regarder l’ISF de Benoit Hamon ici.

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UNE FAMILLE EN OR

 

PETIT TOP 5 DES PIRES ANNÉES DE L’HUMANITÉ

Benjamin Brillaud, un Stéphane Bern au look de viking 2.0, ne se définit pas comme historien et pourtant, il est à la tête de la plus grande chaîne d’histoire Youtube, Nota Bene (1,5 millions d’abonnés), qui réussit ce petit miracle de vulgariser avec qualité. Morale de l’histoire qui va suivre : arrêtez de vous plaindre de 2020.

2020, c’est pas une année terrible. Mais franchement, on a vu pire. 

1. En 536 par exemple, un épais brouillard à plongé l’Europe, le Moyen-Orient et une partie de l’Asie dans le noir pendant 18 mois. Sans soleil pendant tout ce temps, les températures ont chuté avec un été à 1 ou 2° celsius seulement et ça a eu un impact direct sur les productions agricoles. Les scientifiques ont découvert que cet épais brouillard pourrait être dû à une éruption volcanique qui aurait paralysé une bonne partie du monde, un peu à la manière du volcan Eyjafjallajökull en 2010, mais en plus balèze quand même.

2. 2020 est marqué par une pandémie, mais à côté de celle de 1348, on est encore des petits joueurs. La peste noire, venue d’Asie, s’est répandue depuis la Crimée dans les principaux ports de la Méditerranée, suivant les routes commerciales de l’époque. En 1351, c’est toute l’Europe qui a été touchée par la maladie, décimant sur son passage entre 30 à 50% des européens.

3. Mais pire que les maladies, il y a aussi l’Homme. En 1492, les occidentaux découvrent l’Amérique et ça provoque un effondrement démographique d’environ 90% de la population indigène jusqu’au milieu du XIXème siècle. Cette année là, les catholiques reconquièrent également Grenade et dans la foulée c’est un demi-million de musulmans qui sont tués, convertis, expulsés ou réduit à l’esclavage.

4. Et puis arrive le XXème siècle et ses deux guerres mondiales, avec comme année particulièrement marquante 1919. La Première Guerre mondiale s’achève et annonce un bilan de 26 millions de morts, laissant derrière elle une Europe dévastée. Ajoutons-y la même année la grippe espagnole, qui fait entre 20 à 50 millions de morts selon l’institut Pasteur et on a un bon cocktail pour une année pas terrible.

5. Enfin l’année 1959 n’est pas folle non plus. Mao Zedong lance sa politique du “Grand Bond en avant” pour stimuler en un temps record la production agricole et industrielle du pays pour faire de la Chine une société communiste utopique. Elle provoque une des pires famines de l’Histoire avec près de 50 millions de morts. 

Voilà. J’espère que je vous ai bien remonté le moral avec ce top 5 des pires années de l’humanité.

Par B.B.

  • BRAIN SÉRIE : MIRWAIS
    EPISODE 1/4, L’ATTAQUE DES CLONES

En 2020, nous voilà pris en otages par un monde où on rejoue le passé en permanence et où le concept de futur est devenu aussi excitant qu’un examen de la prostate. Voilà, ou presque, le constat tragique dressé par Mirwais au moment de commencer à produire son nouvel album, Retrofuture, qui sortira début 2021. De la new wave vénéneuse de Taxi Girl à sa révolution pop avec Madonna, en passant par ses albums électro exigeants, le producteur a tout vu et tout tenté depuis 1978. On s’est donc dit qu’on allait faire un travelling arrière sur sa carrière, comme dans son dernier clip My Generation, et préparer le monde d’après. Lorsqu’on l’appelle, reconfiné chez lui à Montparnasse, on commence par l’interroger sur les rouages des usines à hits, lui qui a pu observer la machine à sous de l’intérieur.

Toi qui as travaillé avec Madonna, l’ancienne maîtresse dominatrice de la pop, comment tu vois l’évolution du genre ces dernières années ?
Ce qui a tout changé, ce sont les writing camps. Les producteurs arrivent à quinze, c’est carrément une colonie de vacances. Ce sont les Rencontres d’Astaffort de Cabrel version 2020. C’est de la standardisation. Ils refont toujours la même chanson, ils changent juste deux mots et trois accords. Derrière, c’est le marketing qui fait la substance. On est dans la falsification, le remake absolu. The Weekend, c’est ça. Ils sont tous là à se toucher sur Angèle, pour moi c’est un remake de Dorothée. 

Ça n’a pas toujours existé, ce recyclage du passé ?
Si. C’est la post-modernité. Mais quand c’était Bowie ou Madonna, il fallait voir ce qu’ils en faisaient. C’est le propos de mon album Retrofuture. Il y a une falsification du passé mais aussi du futur. Parce que quand on te vend le futur avec les Black Eyed Peas…

Oui, c’est un futurisme cheap.
Et puis ce n’est pas ça le futur. Le futur ce n’est pas les grandes tours à la Blade Runner. Ce sont les maisons à deux étages, la pauvreté et la déshérence. Et puis il faut voir les paroles.

Tu ne trouves pas qu’on dirait souvent des phrases tirées de manuels de développement personnel ?
Oui, ce ne sont pas les paroles de Sympathy for the Devil. Le surréalisme a été important, ça apportait de la poésie et ça expliquait aux gens qu’ils n’étaient pas dingues, qu’on peut être contradictoire. Aujourd’hui, on est dans un logo avec la pop. On voit que les stars sont en coma dépassé. Que des trucs de teenagers : “Tu m’as quitté, je suis triste, mais si on travaille sur notre couple, on va y arriver.” 

Comment tu expliques cette impression de copier-coller sur beaucoup de titres ?
C’est lié à l’évolution de la carrière d’artiste. En France, à la fin des années 70, à part dans la variété, il n’y avait pas de métier. On se disait qu’on y allait pour l’expression artistique. D’autres pour militer. Point barre. Maintenant c’est un kit. Si j’ai tant de followers je pourrais collaborer avec tel artiste et sortir avec telle actrice que je kiffe. C’est l’accumulation, comme le théorisait le marxisme, le situationnisme et Baudrillard. Avant la musique était une expérience. On vivait pour elle. Aujourd’hui, c’est un robinet d’eau tiède. Et il y a un nouveau phénomène. Auparavant, toutes les popstars venaient du Mickey Mouse Club. On est dans l’étape d’après. Ce sont les parents qui investissent. Les parents de Taylor Swift sont des financiers. Ils n’ont plus besoin de Disney pour le plan de carrière. C’est bien huilé. D’abord country puis coming-out pop, etc. Il faut profiter du Covid pour se battre contre ça.

Avec Naïve Song en 2000, tu as produit le premier tube basé sur l’auto-tune. Aujourd’hui, l’auto-tune est partout, du rap à la variet’. Comment tu vois cette contagion ?
Auparavant il y avait eu Believe de Cher, mais ça ne se savait pas. Les producteurs ne s’en vantaient pas car à l’époque c’était un truc très cher sur Pro Tools. Alors que la première chanson chantée intégralement en auto-tune, c’est Naïve Song. Quand Madonna a entendu ça, elle a tout de suite compris. Donc les premières chansons auto-tunées par une star globale, ce sont Nobody’s Perfect et Impressive Instant sur l’album Music. Après on a fait James Bond en 2002. Mais ce n’est pas celui qui invente qui gagne, c’est celui qui diffuse. Les gens comme T-Pain l’ont popularisé, Kanye West ou le rap de cité comme PNL et Jul. Que des gens qui ne savent pas chanter. C’est un outil, mais là encore, beaucoup l’utilisent de la même manière.

A suivre demain pour l’épisode 2…

Par F.L // Photo : Stéphane Sednaouï.
 

 

ENFIN UNE VRAIE INFO

Par Chris Simpson.
 

 
 
 

Mark & Suzann Farmer – Dreams (Fleetwood Mac cover)
Extrait de l’album We’ve Been There, 1978

Babeheaven – Craziest Things
Extrait de l’album 
Home For Now, 2020

 

slowthai – nhs
Extrait de l’album Tyron, à paraitre bientôt

Romy – Lifetime (Planningtorock ‘Let It Happen’ Remix)
Extrait d’aucun album pour l’instant, mais premier remix officiel du tout 
premier single solo de Madame The xx
 

 
 
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